Le 29e Rendez-Vous de la Bande Dessinée d’Amiens s’est imposé une fois de plus comme la grand-messe incontournable du neuvième art en Hauts-de-France, rassemblant passionnés de tous âges dans une Halle Freyssinet vibrante de vie, de cases, de crayons et d’idées. L’ambiance y était aussi décontractée qu’un personnage de Bouzard en pyjama dans un western, un savant mélange de convivialité et de créativité.

Cette édition 2025 se déroule du 7 au 22 juin et est répartie sur trois week-ends bien chargés, avec un programme aux petits oignons : dédicaces par dizaines, expositions XXL.

L’affiche, signée par le maître japonais lui-même qui est Naoki Urasawa, a fleuri sur les murs ainsi que les visiteurs qui sont repartis le cœur léger, les bras chargés d’achats et le portefeuille un peu plus léger, mais ravis. Ici, la BD ne se consomme pas, elle se vit, se partage, s’échange avec émotion, humour et un soupçon de folie douce.

Parmi les expositions phares, celle consacrée à Métal Hurlant a rendu hommage à ce magazine culte, mélange audacieux de sueur de robot et de poésie spatiale, qui a marqué des générations. Un peu plus loin, les éditions jeunesse déployaient un festival de couleurs et de malice, captivant autant les petits lecteurs que les grands enfants qui sommeillent en nous.

Les étudiants de l’Université Picardie Jules Verne ont donné le ton avec une exposition dédiée à un thème aussi mythique que stimulant : New York, la ville qui ne dort jamais. Dans leur espace spécialement aménagé, ils ont déployé des créations graphiques et narratives qui capturent l’énergie, la diversité et parfois le chaos de la Grosse Pomme. Des gratte-ciels vertigineux aux ruelles animées, leurs planches racontaient des histoires où se mêlent aventures urbaines, vies croisés et rêves en béton. Chaque projet reflétait une vision personnelle et contemporaine de cette métropole iconique, oscillant entre hommage nostalgique et regard critique, parfois même poétique.

Du côté des rencontres, les tables rondes se sont enchaînées avec passion et humour, animées par des dessinateurs et scénaristes qui ont partagé anecdotes, engagement, secrets de crayonnage, et même quelques conseils de cuisine de festival, le tout relevé d’un humour piquant à la manière de Reiser.

Enfin, que serait un festival de BD sans ses récompenses ? Les prix scolaires ont permis de révéler de véritables pépites parmi les plus jeunes, témoignant d’une énergie débordante et d’une inventivité sans limite. Une preuve supplémentaire que la bande dessinée est bien vivante, enracinée dans son temps et toujours prête à surprendre.

Bref, Amiens a encore frappé fort cette année avec un événement aussi foisonnant qu’un strip de Trondheim — un rendez-vous que même les bulles ne voulaient pas quitter, un vrai marathon d’émotions et de rires où la créativité a roulé à plein régime.

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