Bullet Surge, c’est le genre de jeu qui vous attrape avec un petit sourire pastel, une bande-son électropop sucrée, et vous fait croire que tout va bien se passer. Puis, cinq minutes plus tard, vous êtes en train de transpirer comme si vous veniez de tenter un speedrun de sudoku en chute libre, tout ça parce qu’un écran vous bombarde de symboles colorés façon puzzle hell intergalactique. On commence doucement, une héroïne mignonne, un petit tableau de jeu, quelques tuiles à placer — et boum ! Une avalanche de formes descend sur vous avec la tendresse d’un troupeau de bisons dans un magasin de porcelaine.

Le concept est simple, enfin en apparence : chaque héroïne a son propre pouvoir, sa manière de transformer les galères en moins de galères, et sa façon subtile de vous faire perdre en beauté. Certaines explosent tout sur leur passage comme si Sailor Moon avait fusionné avec un missile balistique, d’autres préfèrent la subtilité, jouant sur les enchaînements, les réactions en chaîne, les combos planifiés trois tours à l’avance comme un grand maître d’échecs sous caféine. Et vous, pauvre joueur au cœur vaillant mais au cerveau en surchauffe, vous tentez tant bien que mal de suivre, entre deux clignements d’yeux mal placés.

Puis vient le multijoueur. Une joyeuse bacchanale de chaos, où chaque tuile placée est une menace lancée à l’adversaire. On ne joue pas juste pour survivre, on joue pour faire paniquer l’autre. C’est un peu comme faire une bataille de boules de neige sur une plaque de verglas : ça glisse, ça pique, et on rigole en tombant. Le pire, c’est que même quand on perd, on a le sourire. Parce qu’on sait que la prochaine partie sera encore plus folle, encore plus rapide, et peut-être — juste peut-être — que cette fois, on ne mourra pas bêtement à cause d’un cœur bleu qui a atterri au mauvais endroit.

Visuellement, c’est un feu d’artifice de pixels mignons, avec des effets spéciaux dignes d’un générique de fin de saison d’anime. Le jeu est un festival de couleurs, de petits effets brillants, de personnages charismatiques qui vous jugent en silence pendant que vous paniquez façon Jean-Claude Dusse dans un ascenseur en feu. L’interface est claire, même si elle devient rapidement une œuvre abstraite dès que les choses sérieuses commencent. Et la musique ? Un condensé de chiptune dynamique qui vous pousse à tapoter frénétiquement vos touches tout en vous demandant si vous êtes toujours dans un jeu ou dans un clip d’Idolm@ster en survoltage.

Mais malgré tout ce chaos organisé, ce stress constant, ce sentiment de ne pas être à la hauteur des attentes de votre héroïne aux yeux brillants… vous y revenez. Encore. Et encore. Parce que Bullet Surge, c’est addictif, c’est malin, c’est méchamment rigolo. C’est un puzzle shooter avec une âme, un style, et un humour discret mais bien présent. Et franchement, c’est pas tous les jours qu’un jeu arrive à vous humilier avec des cœurs roses et des étoiles bleues sans que vous lui en vouliez.

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