Dans Section 13, trois agents triés sur le volet (ou ramassés en panique, on hésite encore) sont envoyés pour nettoyer les couloirs sinistres d’un centre de recherche où la science est manifestement allée beaucoup trop loin. Leur objectif ? Contenir une brèche dimensionnelle qui n’a manifestement jamais entendu parler des consignes de sécurité, ni de ménage de printemps. L’ambiance rappelle une soirée SCP sous stéroïdes, où le moindre faux pas se paie en cris, en balles perdues et en insultes en vocal.
Ce twin-stick shooter coopératif développé par les artisans de l’angoisse chez Ocean Drive Studio propose un cocktail explosif : gameplay nerveux, coopération essentielle et une obscurité omniprésente qui ferait passer une panne de courant pour un moment cosy. Jouer seul ? Possible, oui. Raisonnable ? À peu près autant que se lancer dans un karaoké death metal sans échauffement vocal.
Chaque descente dans le complexe est une sorte de danse macabre entre couloirs glauques, pièges vicieux et ennemis qui n’ont visiblement pas eu leur dose de câlins depuis 1997. Et comme si ça ne suffisait pas, vos lampes de poche ont la durée de vie émotionnelle d’un téléphone un soir de concert. La lumière est votre amie, mais elle vous lâchera. Souvent. Et toujours au pire moment.
L’arsenal est varié, percutant, et heureusement, parce que vos nerfs vont en prendre un coup. Il faut débloquer des équipements, améliorer vos chances de survie, et apprendre que la mort fait partie du plan. C’est un roguelite, donc chaque échec est une opportunité de recommencer… avec plus de panique mais aussi un peu plus d’expérience — et, si tout va bien, moins d’engueulades avec vos coéquipiers.
Côté défauts, Section 13 a encore quelques squelettes dans son placard. L’intelligence artificielle des ennemis fait parfois des pauses café au pire moment, certaines animations sont un brin rigides, et l’équilibrage pourrait gagner en finesse. Mais pour un jeu en accès anticipé, l’essentiel est là : des sensations de tir solides, une ambiance prenante, et une envie irrésistible de replonger, encore et encore. Surtout quand on pense avoir compris comment ne pas mourir dans les cinq premières minutes. (Spoiler : vous n’avez pas compris.)
Section 13 c’est un peu comme si Dead Space, Risk of Rain 2 et une escape room cauchemardesque avaient eu un enfant hyperactif. Pas parfait, souvent cruel, mais profondément fun quand on aime transpirer à trois dans le noir avec des flingues laser.
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