Paru le 13 mai 2025 sur PlayStation 4 et PlayStation 5, Death end re;Quest: Code Z est le dernier-né de Compile Heart, qui poursuit inlassablement son exploration d’un univers narratif oscillant entre la bizarrerie pure, la tension psychologique et une forme d’élégance déglinguée. La version PC, attendue sur Steam à une date ultérieure, laisse encore les joueurs sur ordinateur dans l’expectative, mais patience, l’abîme viendra aussi frapper à votre porte.

Car non, il ne s’agit pas simplement d’un énième roguelike : c’est plutôt une descente en spirale dans un imaginaire instable, saturé de couleurs criardes, de glitchs stylisés et d’influences allant du macabre digital de Danganronpa à la mélancolie de NieR, comme si les deux s’étaient passé des antisèches pendant un contrôle de personnalité.

Le jeu vous place dans la peau de Sayaka Hiwatari, une protagoniste confrontée à des dimensions générées de manière aléatoire, où chaque recoin peut abriter un monstre difforme, une embuscade cruelle ou une « Death End » aussi gratuite que délicieusement sadique. L’ambiance oscille entre visual novel oppressant et dungeon crawler intraitable, mais malgré la pression constante, on s’y engouffre encore et encore, comme aspiré par l’envie masochiste d’en découvrir tous les recoins et d’y goûter chaque issue funeste. Les « Strangers », abominations pixellisées aussi grotesques qu’inquiétantes, vous harcèlent sans relâche, pendant que votre jauge de « Reason Points » — une sorte de baromètre mental — s’érode lentement, menaçant à tout moment de vous faire basculer dans une folie aux conséquences très concrètes sur le gameplay.

Mais tout n’est pas désespoir. Sayaka peut puiser dans le « Vanquish Style », une mécanique qui transforme les combats en véritables catharsis visuelles, où la frénésie de l’action devient exutoire, entre montée en puissance grisante et perte de contrôle inquiétante. Entre deux plongées dans la sinistre Strain Area, le joueur peut reprendre ses esprits à Sagami, un hub narratif glauque mais intrigant, où règne une atmosphère d’intimité dérangée, renforcée par des PNJ aussi inquiétants que bavards, des quêtes secondaires volontiers déviantes, et la présence de Shina, colocataire énigmatique qui ajoute une couche supplémentaire de tension psychologique.

Et la rejouabilité, dans tout ça ? Autant dire qu’elle est au cœur de l’expérience. Trois niveaux de difficulté, une gestion de la mort impitoyable mais jamais absurde, et plus d’une centaine de fins alternatives, certaines déroutantes, d’autres franchement hilarantes — de ce rire nerveux qui trahit une forme de malaise. En résumé, Code Z n’est pas seulement un jeu : c’est une expérience immersive, un labyrinthe mental qui fascine autant qu’il déstabilise, et dans lequel on revient volontiers se perdre, encore et encore.

Death end re;Quest: Code Z, c’est un vertige interactif où chaque choix peut devenir une chute, chaque sourire une fissure, et chaque game over une invitation malsaine à replonger dans ce théâtre de l’absurde , parce qu’au fond, perdre la raison n’a jamais été aussi addictif.

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