Si vous pensiez que les combats de catch entre monstres géants se limitaient aux ring en mousse et aux séries Z du samedi soir, détrompez-vous : Kaiju Big Battel: Fighto Fantasy débarque pour pulvériser vos certitudes à grands coups de bodyslam interdimensionnel. Dans ce RPG au tour par tour parfumé à l’essence des années 90, vous incarnez American Beetle et sa clique de créatures aussi exubérantes qu’improbables, lancés à la poursuite du diabolique Dr. Cube à travers les âges. Oui, vous avez bien lu : une bande de kaijus hauts en couleur qui se téléportent joyeusement d’époque en époque pour sauver le monde à coups de prises de catch. C’est tout sauf ordinaire – et c’est exactement pour ça qu’on adore.

Au menu : six époques historiques revisitées à la sauce loufoque, de l’Égypte antique à la Russie soviétique, en passant par la Rome impériale, transformée ici en colisée de l’absurde. Chaque époque est truffée d’ennemis aussi farfelus que mémorables : momies bodybuildées, gladiateurs en tutu, soldats communistes à moustache conquérante… Vous l’aurez compris, ici, la logique a pris des vacances et le bon goût a décidé de faire du trapèze sans filet.

Côté gameplay, fini les rencontres aléatoires : les ennemis apparaissent directement sur la carte, ce qui permet d’éviter les embuscades intempestives et de profiter d’une progression plus fluide qu’un glissement de limace sur une piste de curling. Chaque personnage dispose de compétences uniques, bien sûr, et les fameux « Pins » permettent de personnaliser vos héros à votre sauce, qu’elle soit piquante ou sucrée. Le tout est accompagné d’une bande-son entraînante qui, soyons honnêtes, risque de vous rester dans la tête plus longtemps qu’un générique de dessin animé des années 80.

Mais la vraie star du jeu, c’est son humour. Absurde, débordant, parfois volontairement mauvais goût – bref, irrésistible. Les dialogues sont bourrés de jeux de mots douteux et de références improbables, et les personnages semblent tout droit sortis d’un rêve sous caféine : entre Pedro Plantain, une banane révolutionnaire qui milite pour la justice tropicale, et Kung Fu Chicken Noodle Soup, une soupe en conserve experte en arts martiaux, le casting ferait rougir n’importe quelle émission de télé-réalité intergalactique.

Alors oui, Fighto Fantasy n’est pas le RPG le plus complexe du marché – le système de combat reste assez simple et l’aventure se boucle en 12 à 15 heures. Mais quelle aventure ! Si vous cherchez une expérience qui sort des sentiers battus à grands coups de bottes de catch, où l’humour règne en maître et où les monstres portent des collants avec fierté, ne passez pas à côté de cette petite pépite excentrique. C’est du grand n’importe quoi… et c’est pour ça que ça fonctionne si bien.

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