Même les pires terreurs ont un petit cœur ! Reynolds, fils héritier du royaume des démons, ne se sent pas fait pour le rôle qui lui incombe. Il a toujours eu horreur de la violence et des mœurs barbares de sa famille. Mais jamais il ne pourra avouer ce secret à sa mère, convaincue pour sa part qu’il passe son temps à fomenter des plans pour éliminer le genre humain. Mais qu’observe-t-il en soupirant depuis la plus haute tour de son donjon ?  Sur quoi – ou sur qui ? – est rivé son troisième œil toute la journée ? 

 – Mon avis –

Franchement, Lord of the Fans Tome 1, c’est un petit ovni qui m’a pris par surprise. Je m’attendais à une énième parodie fantasy, et j’ai eu… une déclaration d’amour complètement perchée entre un Roi Démon ultra badass (mais pacifiste et gentleman) et une héroïne humaine qui ne comprend absolument rien à ce qui lui arrive. Et ça fonctionne bien.

Le ton est résolument absurde, mais jamais lourdingue. Reynolds, ce seigneur des ténèbres qui vire au fanboy transi dès qu’il voit Ellie, c’est à la fois ridicule et attendrissant. On se prend au jeu parce que le manga ne se prend justement pas au sérieux. Les dialogues sont à la fois pince-sans-rire et bourrés de références détournées. Ellie, de son côté, joue la carte de la héroïne classique façon shônen… sauf qu’elle se fait stalker façon idol par son pire ennemi, qui veut juste la voir briller. Littéralement.

Côté dessin, c’est propre, sans fioritures, mais expressif quand il faut faire passer une blague ou souligner un moment absurde. Le découpage est fluide, avec une narration très aérée – peut-être un peu trop. Ce premier tome pose les bases, mais ne va pas très loin dans le développement, donc il faut l’aborder comme un teaser plus que comme un vrai démarrage d’intrigue.