Victime d’une mère violente, Yoru a été placée dans un foyer pour enfants. Elle y rencontre Tenjaku, un garçon de son âge au passé aussi compliqué que le sien. Si la petite fille a d’abord du mal à s’adapter à sa nouvelle « maison », elle finit, grâce à la protection de ce dernier, par y trouver son équilibre. Mais à l’approche de la majorité, comment ces deux êtres meurtris par la vie réussiront-ils à s’intégrer à la société ?
Avec Shelter of Love, Rie Aruga livre un manga poignant qui dépeint sans faux-semblants la manière dont la société abandonne ceux qui, dès le plus jeune âge, n’ont pas la chance de connaître la chaleur d’un foyer.
– Mon avis –
J’ai commencé Shelter of Love un peu par curiosité, attiré par la couverture douce et l’idée d’une romance centrée sur la reconstruction. Et dès les premières pages, j’ai été happé par l’ambiance apaisante, presque feutrée, que dégage ce premier tome.
Les personnages sont touchants, avec leurs blessures, leurs maladresses, et cette envie timide d’aller vers l’autre. L’histoire avance à petits pas, parfois un peu trop doucement à mon goût, mais tout colle parfaitement bien à leur fragilité et au sujet traité. On sent qu’ici rien ne sera précipité, que tout passe par des regards, des gestes simples, et beaucoup de non-dits.
Graphiquement, c’est très joli. Le trait est fin, les expressions bien travaillées, et il y a une vraie cohérence entre l’émotion du récit et le dessin. C’est délicat, presque poétique par moments. J’aurais peut-être aimé un peu plus de tension ou de surprise dans l’intrigue, mais on sent que c’est un tome d’introduction, qu’il pose les bases pour quelque chose de plus fort.
Une lecture toute en douceur, avec beaucoup de sincérité et une vraie sensibilité. Ce n’est pas le genre de manga qui en fait trop, mais justement, c’est ce qui le rend attachant.
J’attends le tome 2 avec curiosité.
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