Sans véritable annonce préalable ni fuites récentes, un remake graphique et une refonte du gameplay de The Elder Scrolls IV: Oblivion viennent de sortir, et il était impensable pour moi de ne pas l’essayer. Virtuous et Bethesda Game Studios ont uni leurs forces pour recréer entièrement les graphismes d’Oblivion en utilisant l’Unreal Engine 5. Le résultat est impressionnant : l’ensemble comprend tous les DLC de la version originale, des améliorations de gameplay bien pensées et une interface utilisateur modernisée. Cerise sur le gâteau, le jeu est disponible dès sa sortie dans le Game Pass. Le fun, les petites frustrations et le charme unique d’Oblivion sont toujours là, sublimés par cette nouvelle version.
Je suis fan de Bethesda depuis longtemps, depuis l’époque de TES III: Morrowind sur mon bon vieux PC. Parmi leurs anciens jeux, Oblivion reste clairement mon préféré. L’histoire vous met dans la peau d’un prisonnier anonyme, libéré parce que l’Empereur a eu des visions vous concernant toute sa vie. Pendant une bonne quarantaine d’heures, on sillonne la campagne, on chasse des créatures fantastiques, on passe des portes d’Oblivion et on affronte des Seigneurs Daedra. Tout ça dans la bonne vieille mécanique façon Bethesda, avec leur moteur Gamebryo pas toujours très stable, mais plein de charme.
Évidemment, tout n’est pas parfait. Si les graphismes volent clairement la vedette dans cette version remasterisée, le gameplay, lui, a aussi eu droit à pas mal de retouches et d’améliorations. Désormais, on peut sprinter, la progression a été revue pour s’inspirer d’Oblivion et Skyrim, et la gestion du niveau des ennemis est bien mieux pensée. Les coups d’armes sont plus percutants, avec de nouveaux effets visuels et sonores, et l’interface utilisateur a enfin été modernisée — un vrai plus par rapport à l’original.
Le créateur de personnages a été entièrement refait, et maintenant, vous pouvez vraiment donner vie à des héros aussi monstrueux que délirants grâce aux nouvelles options de proportions complètement folles. Beaucoup des trucs un peu ratés mais tellement drôles qu’on adorait dans l’original sont toujours là — et parfois même encore plus absurdes qu’avant. Oblivion avait aussi cette réputation pas franchement glorieuse côté montage audio, et devinez quoi : ces petites faiblesses et répliques involontairement hilarantes sont toujours de la partie, même si quelques nouvelles lignes ont été enregistrées pour les races non humaines.
Tout ça fait partie d’un téléchargement plutôt costaud de 120 Go, bourré principalement de superbes textures 4K et haute résolution. Même si le moteur de jeu d’origine est toujours là sous le capot, une toute nouvelle couche graphique s’y greffe, exploitant avec brio les dernières fonctionnalités de l’Unreal Engine 5.
Léclairage est entièrement géré par du ray-tracing matériel, et c’est tout simplement magnifique. Exit le bloom totalement abusé de la version 2006 : il laisse la place à des effets de lumière en temps réel super maîtrisés. Que ce soit sous la lumière dorée d’un coucher de soleil ou dans l’ambiance oppressante d’une grotte à la lueur d’une torche, le rendu visuel est un vrai bonheur. Ça transforme littéralement l’expérience, même si, au fond, on sent encore un peu le squelette rigide du moteur original.
On a beaucoup entendu parler de remaster ou de remake autour d’Oblivion, et franchement, même avec toutes les retouches sur les combats et les déplacements, le jeu reste très fidèle à l’esprit du titre de 2006. À mes yeux, Oblivion a beaucoup mieux vieilli que Morrowind, par exemple, même s’il garde encore une certaine rugosité et peut parfois se montrer assez exigeant pour les joueurs d’aujourd’hui.
L’une des vraies bonnes surprises, par contre, c’est la caméra à la troisième personne : elle a enfin été complètement revue. Fini le personnage qui flotte bizarrement au-dessus du sol ; maintenant, c’est beaucoup plus naturel, presque comme dans Starfield. On peut l’utiliser de façon fluide à tout moment, ce qui rend les explorations et les combats nettement plus agréables.
Petite déception quand même : la vue à la première personne à cheval a disparu, ce qui casse un peu l’immersion quand on part en balade à travers Cyrodiil. Oblivion vient aussi d’une époque où les guides papier et en ligne étaient rois, et malgré quelques ajustements de l’interface, il n’est pas toujours évident de savoir où aller ou quoi faire sans un coup de pouce.
À ma connaissance, aucune quête n’a été réécrite ou modifiée pour l’occasion : si vous connaissez l’original, vous ne serez donc pas dépaysé, pour le meilleur comme pour le pire. Pour les nouveaux joueurs, je conseille de ne pas hésiter à consulter un guide dès que vous sentez que vous tournez en rond sur une série de quêtes — ça peut vraiment éviter pas mal de frustration et rendre l’aventure bien plus fluide.
The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered est sans doute l’une des remasterisations les plus réussies qu’on pouvait espérer. Plutôt que de chercher à réinventer un gameplay qui a marqué son époque, le jeu préfère miser sur des ajustements malins et respectueux de l’original. Graphiquement, la transformation est impressionnante : Virtuous a su préserver l’âme d’Oblivion tout en retravaillant chaque pixel avec soin.
Disponible sur le Game Pass et vendu 50 Euros, il est accessible partout et reste fidèle à ce qui a fait son charme. Certes, certains aspects du jeu trahissent encore son âge, et tout n’a pas été modernisé à la hauteur des standards actuels. Mais au final, Oblivion reste une valeur sûre, et cette remasterisation offre une excellente occasion de (re)découvrir l’un de mes jeux préférés, dans une version plus belle, plus fluide et toujours aussi inoubliable.
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