Vous avez déjà rêvé d’un monde meilleur ? Imaginez que la Terre vous en donne la chance… mais le chemin vers ce petit paradis est tout sauf simple. Imagine Earth, c’est un jeu de gestion planétaire avec un look charmant et un gameplay plus coriace qu’il n’y paraît — parfait pour celles et ceux qui cherchent un défi un peu moins « tranquille ».

Ce qui fait vraiment la force du jeu, c’est le mélange entre ses messages écolos et les galères des colonies spatiales qui tentent de s’étendre. Pour avancer, il faut faire grandir sa population, gagner de l’argent et développer la tech… mais ça veut aussi dire plus de ressources pompées, plus de pollution, et un climat qui part en vrille. Le gameplay est bien ficelé et toujours prenant — pas question de se reposer pendant les missions de campagne, surtout avec des maps et des objectifs qui changent à chaque fois.

Le cœur du jeu repose sur un équilibre fragile : développer votre colonie pour générer des profits et progresser technologiquement, tout en limitant votre impact écologique. Plus la population augmente, plus la demande en ressources grimpe… et avec elle, la pollution, les catastrophes naturelles et la hausse des températures. Chaque décision a des conséquences, et c’est ce qui rend Imagine Earth à la fois stimulant et addictif.

L’univers est riche, avec un vaste arbre technologique, des extraterrestres à rencontrer — certains amicaux avec qui commercer, d’autres clairement hostiles — et un système de gouvernance qui vous pousse à faire des choix responsables. Le message écologique n’est jamais moralisateur, mais bien intégré dans les mécaniques de jeu, ce qui lui donne une vraie pertinence.

La campagne vous fait voyager de planète en planète, avec des environnements et des objectifs différents à chaque fois. Problème : le jeu a tendance à introduire de nouvelles mécaniques un peu trop rapidement, sans vous laisser le temps de les assimiler. On passe d’un concept à l’autre sans réel temps mort, ce qui peut rendre certaines missions plus frustrantes que fun, surtout au début.

Autre souci de rythme : les dialogues peuvent apparaître en plein menu de construction ou d’échange, ce qui vous empêche de les suivre correctement sans mettre le jeu en pause. C’est un détail, mais il casse un peu l’immersion.

Les planètes où vous construisez vos colonies sont petites mais pleines de personnalité. Leur taille réduite rend les choix de placement encore plus stratégiques. Regrouper les zones résidentielles, éloigner les usines polluantes, exploiter intelligemment les ressources naturelles… tout ça demande réflexion, mais aussi pas mal d’essais-erreurs. Et quand on trouve une configuration efficace, la satisfaction est bien là.

La direction artistique est réussie : les environnements sont jolis, l’interface est globalement claire, et l’ambiance sonore accompagne parfaitement l’exploration et la gestion. Il y a un vrai plaisir à voir sa planète s’illuminer petit à petit, même si l’on sait qu’elle ne restera pas intacte longtemps…

Imagine Earth ne révolutionne pas le genre du city-builder, mais il a une vraie identité. Sa vision originale de la colonisation spatiale, centrée sur la durabilité, en fait une expérience à part, parfois maladroite, mais souvent captivante. Malgré ses imperfections techniques et son manque de finition sur certains aspects, le jeu offre des mécaniques solides, une vraie profondeur de gameplay, et une ambiance unique.

Si vous aimez les jeux de gestion avec une touche de réflexion écologique, que vous n’avez pas peur de quelques bugs et que vous appréciez les défis bien corsés, Imagine Earth vaut clairement le détour.

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