Dans Rabbit Raid, vous incarnez un courageux lapin déterminé à sauver sa famille, enlevée par de mystérieux ravisseurs. Pour mener à bien cette mission, il devra affronter de nombreux ennemis en leur sautant dessus ou en leur lançant des objets, tout en collectant des baies et en explorant des environnements variés, des plaines verdoyantes aux ruines désertiques.

L’aventure est enrichie par la présence de secrets à découvrir, notamment des étoiles cachées et des costumes spéciaux qui viendront pimenter le voyage. Mais au-delà de ces éléments, une question demeure : ce raid vaut-il vraiment le détour ?

Dès les premières minutes de jeu, un élément visuel frappe immédiatement : la taille imposante des sprites, bien au-delà de la moyenne des jeux de plateforme rétro. Si cette approche donne à Rabbit Raid une identité visuelle singulière, elle se fait malheureusement au détriment de la finesse et de la lisibilité. Le résultat ? Un style 16 bits qui, au lieu de séduire, confère à l’ensemble un aspect brouillon et maladroit.

La direction artistique peine à rehausser le tout. Les décors, ternes et sans éclat, manquent cruellement de personnalité, tandis que le bestiaire semble sorti d’un rêve fiévreux sous champignons hallucinogènes. Entre des ennemis au design peu inspiré et un héros à l’expression étrangement vide, il devient difficile de véritablement s’immerger et de s’attacher à l’univers du jeu.

Côté gameplay, Rabbit Raid propose une prise en main dynamique, mais qui manque d’équilibre. Le personnage bondit avec une énergie débordante, comme s’il avait abusé de caféine, rendant les sauts imprévisibles et le contrôle en plein air approximatif. Courir à pleine vitesse dans un niveau devient vite un pari risqué, tant notre lapin peut s’envoler à l’autre bout de l’écran sans que l’on comprenne vraiment comment il a atterri là.

La progression suit une structure classique avec 12 niveaux à explorer, où l’on saute, écrase des ennemis et collecte des fruits. Si le concept reste fidèle aux jeux de plateforme traditionnels, il manque un peu de variété et de moments réellement marquants pour captiver sur la durée. L’ensemble n’est pas désagréable, mais peine à susciter l’enthousiasme nécessaire pour donner envie d’aller jusqu’au bout de l’aventure.

Le jeu propose tout de même quelques idées intéressantes, comme la possibilité de débloquer une dizaine de costumes et de collecter des étoiles secrètes disséminées dans les niveaux. Ces éléments ajoutent une touche d’exploration et d’incitation à la complétion, mais l’envie de tout découvrir se heurte rapidement à la répétitivité du gameplay. Sans moments véritablement marquants pour relancer l’intérêt, l’expérience finit par manquer de souffle.

En revanche, difficile de passer à côté de l’ambiance sonore. La bande-son, bien que dynamique, s’incruste un peu trop facilement dans la tête… et pas forcément pour les bonnes raisons. Elle rejoint rapidement la liste des mélodies qui peuvent agacer à force d’être répétées. Quant aux bruitages, s’ils remplissent leur rôle, ils restent assez anecdotiques et n’apportent pas grand-chose à l’immersion globale.

Rabbit Raid est un jeu de plateforme qui, bien qu’il ne manque pas de charme à certains égards, peine à offrir une expérience véritablement captivante. Avec son pixel art un peu trop grossier et son gameplay parfois imprécis, le jeu manque d’une touche de finesse et de fluidité qui aurait pu le rendre vraiment agréable à jouer. Bien que certaines idées, comme les costumes à débloquer ou les étoiles secrètes à collectionner, apportent une petite dose de curiosité, l’ensemble reste assez fade et manque d’identité marquée.

Le jeu n’est ni particulièrement mauvais, ni exceptionnellement bon ; il se situe dans une zone intermédiaire, où il s’oublie assez vite. Son absence de moments mémorables et son gameplay répétitif le rendent plus anecdotique qu’autre chose. Si Rabbit Raid peut offrir quelques instants de divertissement, il risque fort de se perdre dans les tréfonds de la mémoire des joueurs, un peu comme un lapin qui se perd dans un champ trop vaste, sans savoir vraiment où il va.

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