Eldrador s’ouvre sur quatre mondes en perpétuel affrontement : la Pierre, la Glace, la Jungle et la Lave. Chacun est gouverné par de puissantes créatures, sous l’autorité d’un dragon. Mais un danger menace cet équilibre : l’émergence d’un cinquième monde, celui des Ténèbres, dont l’unique ambition est de plonger les autres royaumes dans l’obscurité. À sa tête, le redoutable dragon des Ténèbres met tout en œuvre pour s’emparer des cristaux des autres mondes. 

Dès nos premiers instants sur Eldrador Creatures Shadowfall, sans avoir joué au premier opus, nous avons été frappés par son ambiance résolument rétro. La présentation, la musique, les bruitages… tout s’imbrique harmonieusement pour offrir une expérience immersive et, somme toute, plutôt réussie.

Avant de se lancer dans l’affrontement contre une horde de créatures, le joueur doit choisir son niveau de difficulté : facile, normal, difficile ou très difficile. Bonne nouvelle : on peut ajuster ce paramètre à tout moment en dehors des combats, si jamais l’expérience devient trop corsée. Le jeu s’adapte donc à tous les profils, offrant un vrai défi aux habitués tout en restant accessible aux débutants. D’ailleurs, ces derniers peuvent compter sur un tutoriel pour les guider, même si quelques explications restent un peu floues… On y reviendra. Quant à la durée de vie, elle dépend directement du niveau de difficulté choisi : une partie sans contraintes se bouclera bien plus vite qu’une aventure riche en défis. À vous de voir comment vous voulez explorer l’univers d’Eldrador Creatures Shadowfall.

L’histoire démarre dans le monde de la Lave. Très vite, le jeu met en place son système de combat tactique avec un plateau composé de tuiles : d’un côté, le joueur, et de l’autre, ses adversaires prêts à en découdre. Premier objectif ? Vaincre le loup des neiges en incarnant le Démon de la Lave, un personnage au ton piquant et sarcastique qui accompagnera l’aventure. Le gameplay repose sur un schéma classique : choisir son personnage et décider de ses actions. Celles-ci se divisent principalement en deux catégories : déplacement et attaque. Selon le combattant choisi, la portée des mouvements et le type d’attaque varient. La magie joue aussi un rôle clé avec quelques sorts bien destructeurs, utilisables grâce aux globes de mana disséminés sur le terrain.

Au début, les indications ne sont pas toujours limpides, et il arrive de se retrouver un peu perdu : « Ah, je ne peux plus bouger ?! » ou encore « Oh, j’ai droit à une attaque bonus ! ». Heureusement, le jeu mise sur l’accessibilité, et tout finit par devenir plus clair au fil des parties. Les icônes et jauges se dévoilent progressivement, et le jeu reste indulgent en permettant d’annuler un déplacement ou même de recommencer un tour.

Une fois la victoire en poche, chaque créature ayant participé au combat gagne de l’expérience. Plus elle a été active et efficace, plus elle engrange de points et monte en niveau. Et qui dit montée en niveau dit créature plus puissante, avec notamment une barre de vie rallongée. De quoi affûter ses combattants pour les batailles à venir !

L’aventure se déroule sur une carte que le joueur explore sous les traits du Démon de Lave… même si celui-ci ne part plus au combat. On y repère facilement les ennemis et les pièces d’or disséminées un peu partout. Après avoir croisé Ganador, on peut commencer à ramasser ces pièces pour débloquer des améliorations bien utiles : une attaque plus puissante, une barre de vie rallongée, ou encore un allié supplémentaire sur le champ de bataille. Et bonne nouvelle : on peut redistribuer ces bonus à volonté ! Besoin de plus de points de vie pour un combat difficile ? Pas de souci. Une bataille nécessitant plus de renforts ? Il suffit d’adapter sa stratégie. Cette flexibilité permet d’ajuster son approche en fonction des défis rencontrés tout au long du jeu.

La carte met en avant les différents mondes d’Eldrador, chacun avec son ambiance bien marquée. Le monde de la Glace est recouvert de neige et de verglas, donnant presque des frissons, tandis que le monde de la Lave déborde de roches en fusion sous une chaleur écrasante. Les créatures locales collent parfaitement à leur environnement : certaines peuvent vous geler d’un simple coup, tandis que d’autres vous carbonisent sans pitié. Petit conseil : si l’une de vos créatures est gravement blessée, mieux vaut la laisser se reposer au prochain combat, sinon elle commencera avec très peu de points de vie. Pas d’inquiétude cependant, de nouvelles créatures viendront progressivement renforcer votre équipe au fil de l’aventure !

Eldrador Creatures Shadowfall s’en sort avec une réalisation correcte. Les graphismes sont plutôt jolis, avec des créatures bien dessinées et assez détaillées. Mais tout n’est pas parfait : le côté cubique est omniprésent, et certaines collisions avec le sol sont franchement ratées. Comme mentionné plus tôt, l’ensemble rappelle sans mal les jeux d’ancienne génération.

Le plateau de jeu, lui, est parfois un vrai bazar. Avec toutes ces tuiles, des décors chargés et une flopée d’ennemis, on perd vite en lisibilité. Plus d’une fois, on s’est surpris à chercher nos alliés au milieu de ce capharnaüm ! Heureusement, un code couleur simplifie un peu les choses : les ennemis sont en rouge, les alliés en vert. De plus, les attaques affichent directement leur impact sur les tuiles environnantes, un détail bienvenu, surtout au début.

Côté son, l’ambiance est bien marquée avec des musiques rock omniprésentes et des créatures assez bavardes. La traduction française est là, mais elle ne concerne que les textes (et à part un « r » manquant dans sensibilité du contrôleur, rien de choquant). Pour les voix, il faudra se contenter de l’anglais et de l’allemand. Cela dit, elles sont bien jouées et apportent un vrai plus à l’immersion, même pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue. Et si ça vous dérange, elles restent désactivables dans les options.

Eldrador Creatures Shadowfall propose une aventure tactique accessible, avec un univers bien marqué et un gameplay qui, malgré quelques maladresses, reste plaisant. Le système de combat est efficace, même s’il manque parfois de clarté, et la progression des créatures apporte une vraie satisfaction.

Visuellement, le jeu oscille entre charme rétro et limitations techniques, avec des environnements riches mais parfois trop chargés. Côté ambiance sonore, la bande-son rock et les voix contribuent à l’immersion, même si le manque de doublage en français pourra freiner certains joueurs.

En somme, Eldrador Creatures Shadowfall n’est pas un incontournable, mais il sait offrir une expérience sympathique aux amateurs de jeux tactiques au tour par tour. Si vous aimez les univers fantastiques et les affrontements stratégiques, il pourrait bien vous surprendre… à condition de ne pas être trop exigeant sur la finition !

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