La protagoniste de cette aventure captivante est Ada, une jeune fille dont le père, un informaticien, s’est retrouvé piégé dans l’univers virtuel de Codeland. Pour le libérer, elle devra compter sur le pouvoir du hammer.exe, une arme clé pour sauver son père et corriger les nombreux bugs de ce monde numérique qu’il a lui-même conçu. Ce concept charmant plonge rapidement les joueurs dans un univers fait de bits et d’octets, tout en offrant l’occasion d’apprendre quelques notions de programmation informatique au passage.
Bien que Glitch Hero propose quelques leçons intéressantes, la majeure partie de l’expérience repose sur l’utilisation d’un marteau dans un gameplay en vue de dessus, rappelant le style des jeux Zelda. Cet aspect m’avait initialement enthousiasmé, mais cet enthousiasme s’est rapidement estompé face à la faiblesse des combats. Les premières heures du jeu, en particulier, sont pénibles : la lenteur des attaques et la portée limitée rendent les affrontements contre les ennemis numériques fastidieux. À ce stade, je ne m’attendais pas à réellement apprécier mon temps passé sur le jeu.
Cependant, d’autres éléments de Glitch Hero prennent rapidement le relais et brillent davantage, notamment les donjons et les énigmes inspirées de Zelda. L’acquisition de nouvelles capacités, comme pousser des blocs ou sprinter pour franchir des obstacles, ajoutait un sentiment d’accomplissement et rendait chaque nouveau donjon enthousiasmant. Ces lieux recèlent souvent des énigmes de programmation, qui se sont avérées être de loin ma partie préférée du jeu.
Lorsque vous découvrez un puzzle de codage, Ada se retrouve immobilisée sur une grille de cases. Pour avancer, il faut créer une séquence de commandes – comme avancer, tourner à gauche ou à droite, ou attaquer un obstacle – tout en respectant un nombre limité de mouvements. Ces défis demandent réflexion et stratégie, et offrent une pause stimulante au milieu des combats.
Les énigmes de codage évoluent rapidement avec l’introduction de fonctions plus complexes, comme la boucle de répétition, qui vous permet de répéter une série de commandes autant de fois que nécessaire. Cela peut être aussi simple que d’avancer plusieurs fois de suite pour économiser sur les commandes, ou aussi complexe que de contourner des ennemis en zigzagant et de sauter par-dessus des trous pour atteindre l’objectif. Même au niveau de difficulté le plus élevé (appelé mode 12+), les défis restent rarement trop corsés, ce qui convient parfaitement à un jeu destiné à un public plus jeune, avec une courbe d’apprentissage bien équilibrée.
La boucle de répétition n’est que le début : d’autres fonctions, inspirées des bases du codage, sont introduites de manière accessible et pédagogique. Parmi celles-ci, mes préférées étaient les instructions conditionnelles « if-then », parfaitement illustrées par une tâche ludique où il fallait trier des ananas dans une usine de bonbons. Ces mécaniques rendent l’apprentissage du codage non seulement engageant, mais aussi amusant et adapté à ceux qui découvrent cet univers.
C’est regrettable que le combat dans Glitch Hero soit si laborieux, car le reste du jeu est vraiment agréable. Vous pouvez dépenser les « zéros et uns » collectés en coupant de l’herbe ou en battant des ennemis pour améliorer votre puissance d’attaque et votre vitesse, ce qui atténue légèrement le problème. Cependant, même avec toutes les améliorations, il est fréquent de subir des dégâts simplement en essayant de vous approcher suffisamment d’un ennemi pour l’attaquer. Améliorer vos attaques de sprint ou de projectiles s’avère également essentiel, mais devoir prioriser les améliorations de mêlée juste pour rendre les combats supportables ajoute une couche de frustration supplémentaire.
Glitch Hero est une excellente porte d’entrée pour initier les jeunes joueurs à la programmation informatique, mais en tant que jeu vidéo à part entière, il n’est pas exempt de défauts. Les énigmes de codage et les donjons inspirés de Zelda restent très plaisants, mais les combats ternissent l’expérience, particulièrement avant d’avoir boosté vos statistiques. Cela dit, en matière de sensibilisation à la programmation, on pourrait trouver bien pire. Si j’avais découvert ce jeu en grandissant, j’aurais probablement appris quelques notions tout en m’amusant.
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