J’adore les jeux de rythme mobiles comme Love Live School Idol Festiva, Hatsune Miku: Colorful Stage et I-Chu. Collectionner des cartes de personnages, les développer et former des équipes assez puissantes pour réussir les niveaux de chansons a toujours été très stimulant. Et il faut dire que la musique d’idoles japonaises est plutôt agréable ! I-Chu: Chibi Edition semblait être le jeu parfait pour moi, car il propose une approche qui diffère des jeux mobiles gratuits habituels. Mais même avec son modèle à achat unique, on retrouve encore beaucoup de ces petits obstacles typiques des jeux mobiles, sans parler de la traduction, qui est vraiment maladroite.

Dans ce jeu, “l’école Étoile Vie” accueille de jeunes hommes de tout âge souhaitant devenir idoles et suivre divers cours pour devenir de futurs artistes accomplis. Et c’est là que nous intervenons, en tant que producteur pour les aider dans leur ascension. Concrètement, cela signifie que nous collectionnons des cartes de personnages pour former des équipes, que nous utilisons ces decks pour gagner des points en jouant à des chansons rythmiques, et que nous lisons des chapitres de visual novel retraçant leur parcours vers la célébrité.

Voici, en résumé, comment se déroule le gameplay. Vous jouez une chanson en mode facile avec une équipe de cinq « talents » recrutés via le système de gacha (ces cartes peuvent être fusionnées ou améliorées pour gagner en puissance). Après avoir terminé certaines chansons, vous débloquez des chapitres de l’histoire. Une nouvelle chanson devient alors accessible, vous la terminez, et cela vous permet de découvrir d’autres morceaux de l’histoire.

Avant d’aller plus loin, il est bon de savoir qu’il ne s’agit pas d’un jeu otome. Bien que votre « avatar » — qui fait office de producteur — soit une femme, il n’y a aucune romance. Toutes les sous-histoires romantiques présentes dans la version mobile originale d’I-Chu ont été retirées dans I-Chu: Chibi Edition.

D’après mon expérience, on est limité à la difficulté « facile » pour débloquer l’histoire dans I-Chu: Chibi Edition. Il faut progresser à ce niveau pour accéder à plus de magasin de gacha. Les versions faciles des chansons manquent parfois de challenge, et je n’ai pas encore réussi à obtenir un combo parfait sur l’une d’elles. Cela dit, tous les « amis » virtuels disponibles pour nous aider ont des équipes au niveau maximum, ce qui rend l’aide parfois déséquilibrée.

Honnêtement, passer l’histoire n’est peut-être pas une mauvaise idée. La localisation laisse à désirer, avec beaucoup de phrases maladroites et des choix de mots étranges. Parfois, la ponctuation et l’espacement entre les lettres sont incorrects. Ce qui est surprenant, car d’habitude, les traductions de PQube sont plutôt bonnes.

J’ai aussi été déçu par le nombre limité de titres à débloquer dans cette version console d’un jeu mobile. On paie tout de même 30 euros pour I-Chu: Chibi Edition, donc, au minimum, toutes les chansons devraient être accessibles d’emblée dans une section de jeu libre, permettant de jouer directement à mes morceaux préférés. Mais ce n’est pas le cas : il faut avancer dans l’histoire pour les débloquer. De même, toutes les gacha ne sont pas disponibles au départ, elles doivent aussi être débloquées.

J’apprécie réellement le concept derrière *I-Chu: Chibi Edition*. L’idée d’avoir une version à achat unique d’un jeu mobile, qui permet d’accéder presque à tout le contenu, est vraiment séduisante. Cependant, la manière dont le jeu vous oblige à débloquer chaque élément peut s’avérer frustrante. De plus, la localisation est maladroite, ce qui nuit à l’expérience globale, et le système de gacha, comme souvent, peut devenir agaçant.

Cela dit, il y a de nombreux aspects positifs : la musique est agréable et l’élément de gameplay rythmique est bien conçu. Une fois que vous avez réussi à obtenir de bonnes cartes, vous pouvez former des équipes performantes, ce qui ajoute une belle dimension stratégique au jeu. Malheureusement, tous ces points positifs sont souvent éclipsés par les problèmes qui entourent l’expérience de jeu, rendant le plaisir moins immédiat.