À chaque fois que vous prenez une photo, vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ? Peut-être pour capturer un paysage magnifique, pour évoquer des souvenirs du passé, ou pour créer un lien avec les autres. The Star Named EOS, le deuxième jeu de Silver Lining Studio, réunit toutes ces raisons, et bien plus encore, dans ce qui est un véritable spectacle photographique ! Bien qu’il ne soit pas le jeu le plus vaste ou le plus long, cette courte mais agréable aventure vaut la peine d’être vécue, car elle a un effet thérapeutique. Que ce soit par ses visuels, sa conception sonore ou son récit captivant, elle saura vous arracher un sourire.

The Star Named EOS est fascinant pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il intègre un élément central de gameplay particulièrement intéressant, dans la lignée du premier jeu de Silver Lining Studios, Behind the Frame: The Finest Scenery. Tandis que ce dernier se concentrait sur l’art à travers la peinture, The Star Named EOS met la photographie au cœur de son intrigue. Vous incarnez Dei, un garçon tentant de se reconnecter avec sa mère, et devez recréer les photos qu’elle a prises.

Reproduire les clichés de la mère de Dei n’est pas une tâche aisée. Les énigmes jouent un rôle clé en donnant au joueur un sentiment de réussite. En les résolvant, vous découvrez où et pourquoi la mère de Dei a pris ses photos. La plupart des énigmes sont logiques et variées, même si elles n’ont rien de révolutionnaire. Cependant, je n’ai jamais trouvé qu’une énigme était arbitraire ou absurde, bien que certaines m’aient pris un peu plus de temps que je ne voudrais l’admettre pour les résoudre.

Grâce à la progression minutieuse dans la reconstitution d’une photo, le moment où vous parvenez enfin à la recréer est particulièrement gratifiant. Il y a une satisfaction visuelle à voir le fruit de votre travail, votre récompense étant une belle photo. Cela tient en partie à la beauté des images apaisantes qui jalonnent The Star Named EOS. Explorer des paysages luxuriants ou simplement les moindres recoins de la chambre de Dei m’a procuré un sentiment de sérénité. J’avais envie de m’immerger dans cet univers, poussé par le désir d’explorer et de percer tous ses mystères.

Lorsque j’ai réalisé à quel point certains paysages de The Star Named EOS étaient époustouflants, j’ai compris que chaque environnement fonctionnait comme une salle d’évasion à part entière. Dans de nombreux cas, le joueur doit déverrouiller des coffres et des boîtes en utilisant les indices présents dans son environnement. Cependant, ce qui est intéressant, c’est que l’ambiance de The Star Named EOS contraste totalement avec celle d’une véritable salle d’évasion. Ici, pas de pression, pas de limite de temps : c’est une expérience calme et apaisante. Ce rythme détendu, allié à des mélodies charmantes, rend le jeu joyeux et serein.

Bien que j’aie déjà évoqué l’importance des visuels, la musique joue également un rôle essentiel dans cette atmosphère apaisante. Aucun morceau ne surprend ni n’agace ; au contraire, il accompagne parfaitement les magnifiques panoramas et me permet de résoudre les énigmes à mon rythme, sans ressentir de pression. Bien que j’apprécie les jeux d’horreur ou de thriller, c’est agréable de vivre une expérience où l’on peut simplement se détendre sans se presser. Le jeu est ainsi idéal pour s’évader et prendre une pause du monde réel.

Ironiquement, comme je l’ai mentionné plus tôt concernant l’évasion des vrais problèmes, The Star Named EOS en aborde également (que je ne vous dévoilerai pas). Le jeu tisse des fils narratifs qui apportent une motivation supplémentaire au fur et à mesure de la progression. De temps à autre, certains personnages apparaissent dans un style animé, ajoutant un charme visuel à ces moments. Ces scènes, combinées à des éléments d’exposition comme des articles de journaux, contribuent à enrichir l’univers de The Star Named EOS. L’histoire de la quête de Dei pour retrouver sa mère réserve d’ailleurs quelques rebondissements émouvants !

Bien que presque tout dans The Star Named EOS soit réussi, j’aurais aimé en avoir davantage. Après seulement quelques heures, le jeu est terminé et il ne vous faudra probablement pas beaucoup de temps pour obtenir tous les trophées. La qualité prime ici sur la quantité, mais j’aurais apprécié plus de contexte, d’exposition ou encore de cinématiques sincères en style animé. Même si je ne peux pas trop en dire pour éviter de gâcher cette belle expérience, j’aurais aimé prolonger ce moment. Cela dit, mon envie de plus est simplement le reflet du plaisir que j’ai eu à explorer ce que le jeu propose. Un message à Silver Lining Studios : j’attends avec impatience vos prochaines créations !

En dehors de son gadget unique, The Star Named EOS n’est pas révolutionnaire, mais il est assurément divertissant. C’est une expérience merveilleuse grâce à ses énigmes, ses environnements et sa musique, qui ensemble créent une atmosphère apaisante et immersive. Je ne serais pas contre une suite de la part de Silver Lining Studios, à condition que les déplacements soient plus fluides et que le récit soit encore plus étoffé. Cependant, pour ce qu’il est, The Star Named EOS reste un moyen agréable de passer quelques heures. On ne peut s’empêcher de penser que ce jeu donne l’impression d’un avant-goût, avec un énorme potentiel pour en offrir encore plus.