Il n’a jamais été aussi opportun de se plonger dans la série Train Sim World, Dovetail Games a encore une fois délivré un simulateur de conduite de train à la fois impressionnant, captivant et étrangement apaisant, accessible aussi bien aux novices qu’aux passionnés. Toutefois, pour certains joueurs de longue date – moi y compris – les nouvelles fonctionnalités de cette version ne marquent pas un véritable renouveau. Le jeu reste néanmoins très divertissant, mais la question se pose : avons-nous vraiment besoin d’une nouvelle édition ?
Cela dit, un nouveau jeu signifie aussi de nouveaux packs, et l’édition standard de cette année ne déçoit pas. Elle propose des trajets de Londres Euston à Milton Keynes au Royaume-Uni, de Francfort-sur-le-Main à Fulda en Allemagne, et de Las Vegas à San Bernardino aux États-Unis. Bien que les itinéraires britanniques, allemands et américains aient été maintes fois explorés ces dernières années, cette sélection conventionnelle plaira à certains joueurs de longue date, en particulier à ceux qui possèdent déjà une grande collection de DLC.
En effet, si vous avez déjà des contenus téléchargeables (DLC) pour ces pays, vous pourriez vous retrouver avec des locomotives supplémentaires à conduire sur les nouveaux itinéraires. Cette interaction entre DLC, appelée « superposition », permet par exemple de conduire des services de classe 710 sur la ligne entre London Euston et Watford Junction si vous possédez à la fois les modules London Overground Suffragette et West Coast Main. Cela revient à avoir deux itinéraires pour le prix d’un, voire trois pour le prix de deux dans certains cas. Ce système est donc gratifiant pour les collectionneurs de DLC, bien que son bénéfice soit limité à ceux qui possèdent déjà certains modules spécifiques. Par ailleurs, il est peu probable de voir un train ICE allemand parcourir la WCML, à l’exception du mode libre.
Quoi qu’il en soit, il est temps de monter à bord, et je suis heureux de vous dire que la conduite d’un train reste toujours une expérience plaisante. C’est ce que l’on attendrait d’un jeu intitulé Train Sim World, et cela montre que les fondamentaux sont bien en place. Cependant, on a parfois l’impression que seuls ces fondamentaux sont présents, mais j’y reviendrai plus tard.
Les sons des nouvelles unités introduites dans Train Sim World 5 sont impressionnants, que vous quittiez une gare ou que vous fonciez à 200 km/h vers la prochaine. C’est un élément qui m’a marqué tout au long de ma partie : le jeu vous donne vraiment la sensation de vitesse, ce qui renforce l’impression d’être aux commandes.
Si vous préférez conduire sans activer les systèmes de sécurité, c’est tout à fait possible. Même sans ces systèmes, il y a encore beaucoup à apprécier. Le ciel, bien que parfois surexposé en plein jour, reste magnifique, surtout quand on considère qu’il s’agit d’un simulateur de train où le joueur est toujours solidement ancré au sol. Ce ciel fait partie intégrante du système météo dynamique, qui ajoute de la diversité et un certain niveau d’incertitude aux services programmés.
En ce qui concerne les graphismes, ils sont bons mais sans plus. Le jeu ressemble beaucoup à son prédécesseur, donc il n’y a pas de quoi s’extasier dans ce domaine. J’ai également rencontré quelques soucis avec le décor, notamment des ombres qui apparaissent trop tardivement à l’écran, souvent une fois que vous les avez déjà dépassées. Ce n’est pas un problème dont je me souviens dans Train Sim World 4, et cela peut être assez perturbant. L’éclairage, quant à lui, manque parfois de cohérence : la cabine semble parfois déconnectée de son environnement, s’illuminant aléatoirement dans les tunnels ou étant beaucoup trop lumineuse à l’arrêt, comme à Londres Euston. De plus, par temps couvert, les gares paraissent souvent anormalement éclairées, ce qui rompt l’immersion.
Jusqu’à présent, rien n’indique que Train Sim World 5 soit véritablement différent de la version précédente, mis à part quelques nouveaux itinéraires et un numéro de version actualisé. Cela dit, il existe tout de même quelques nouvelles fonctionnalités qui méritent d’être mentionnées, même brièvement, car elles ne sont pas très nombreuses.
Le mode conducteur est probablement l’ajout le plus notable de cette édition : sur certains services, vous pouvez voyager à bord en tant que chef de train ou conducteur. Cela signifie que, pendant le trajet, vous êtes responsable de vérifier les billets des passagers et de dégager les allées de tout bagage qui pourrait représenter un danger. Vous gagnez des points pour avoir accompli ces tâches correctement, tandis que des pénalités sont infligées si vous ne repérez pas un billet non valide ou si vous oubliez de vérifier celui d’un passager avant sa descente.
Dovetail Games a également introduit un système de déplacement rapide et a amélioré la carte en direct, accessible via le menu pause. Si vous êtes bloqué par un feu rouge, la carte vous permet de voir exactement quel service vous précède et ce qui cause le retard. Si vous croisez un autre train et souhaitez savoir où il se rend, vous pouvez également obtenir cette information. Personnellement, je n’ai presque pas utilisé la carte en direct, mais je pense que le système de déplacement rapide sera pratique pour repérer tous les objets à collectionner le long d’un itinéraire.
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