Impossible de parler de Helldivers 2 sans évoquer Starship Troopers. La satire du fascisme de Paul Verhoeven, sur fond de guerre contre les Arachnides, donne une bonne idée de ce qui vous attend, surtout si vous avez totalement ignoré l’original.

Il s’agit d’un jeu de tir intense et chaotique où le succès n’est pas seulement difficile, mais virtuellement impossible. De rares coups de chance ou des batailles héroïques de dernière minute mèneront à une stratégie solide et à la maîtrise des mécanismes. Bien que cela puisse frustrer de nombreux joueurs, j’ai trouvé extrêmement satisfaisant de remporter de petites victoires grâce à des efforts soutenus.

Dans le tutoriel initial de Helldivers 2, il y a un moment où le joueur est invité à plonger sans explication préalable. Si vous n’obéissez pas à cette instruction, ou si vous ne respectez pas le timing, vous risquez d’être réduit en pièces par deux tourelles. C’est une façon très efficace de montrer ce qui vous attend une fois dans l’action, même si vous avez la possibilité de nommer votre croiseur spatial et de choisir vos missions. Le maître du jeu, ce n’est pas vous !

Et dans le jeu, la sensation du poids des armes, les mouvements frénétiques lorsque vous abattez une horde d’extraterrestres et la panique ressentie lorsque les épines, les griffes et les dents des ennemis menacent vos tissus mous vous transportent dans la peau de Johnny Rico dans le film de 1997 susmentionné.

Malgré l’efficacité des fusils d’assaut et des grenades contre les ennemis insectoïdes, le processus de rechargement gaspille les balles restantes dans le chargeur, et les recharges sont limitées par rencontre. Si l’éradication des œufs ou l’élimination de certains ennemis peut sembler simple, la gestion de munitions limitées contre une horde infinie d’ennemis exige une approche prudente, avec un équilibre délicat entre l’utilisation de nacelles de renfort pour se réapprovisionner, le déploiement d’armes supplémentaires et l’appel à des frappes aériennes.

Les aides ont un temps de recharge, et bien que vous puissiez les utiliser autant de fois que vous pouvez survivre pour les appeler, l’activation elle-même nécessite une série de boutons qui ferait honneur à plusieurs licences de jeu.

Quelle que soit la nature de votre mission, vous devrez composer une combinaison similaire (plus longue) pour demander une extraction, et c’est là que réside toute la difficulté du jeu en solo. Vous pouvez vous éloigner considérablement de la nuée d’insectes furieux qui vous poursuivent, mais le fait que la combinaison prenne quelques précieuses secondes pour entrer (sans distraction ni tir de votre part) donne l’impression d’une bataille perdue d’avance.

Helldivers 2 continue de me botter les fesses, et je ne peux m’empêcher de le respecter. Traverser ses zones de guerre ressemble souvent à un aller simple, à tel point que je suis surpris de survivre.

Et pourtant, comme un vétéran vieillissant qui a beaucoup vécu, je souris chaque fois que je me relève.