Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook est un jeu de chez NIS America qui est arrivé dans les pays occidentaux. Ce jeu offre une expérience unique en combinant des éléments de rogue-lite, de survie et de stratégie RPG. En tant que fan des jeux localisés de NIS, j’étais très enthousiaste à l’idée de jouer à ce titre et de découvrir son déroulement.

Dans Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook, l’histoire commence par votre exploration d’un donjon censé être facile pour les débutants. Cependant, vous vous retrouvez rapidement dans une situation désastreuse, souffrant de la faim et de la déshydratation alors que vous vous perdez dans le labyrinthe. Animé d’une volonté indomptable, vous apercevez le cadavre en décomposition d’un monstre et décidez de le manger pour survivre, sachant que c’est votre seul moyen de subsistance.

Après cet événement, vous vous réveillez dans un camp mystérieux et vous mettez à chercher un moyen de sortir du labyrinthe. Cependant, les épreuves qui vous attendent nécessiteront la coordination d’une équipe de quatre personnages. Chacun de ces personnages peut appartenir à différentes classes que vous aurez choisies au début du jeu.

Comme dans de nombreux autres RPG de NIS, la personnalisation de votre équipe et la création d’une formation solide auront un impact sur la difficulté du jeu. De plus, la classe que vous choisissez déterminera vos compétences initiales, ce qui affectera vos performances en combat et votre capacité à survivre.

Vous avez la possibilité de faire des choix cosmétiques pour créer votre casting de personnages. La première étape consiste à choisir parmi huit bases de personnages prédéfinies. Ensuite, vous pouvez ajuster leur visage, leurs cheveux, leur taille, leur voix, leur nom et leur sexe, ce qui vous permet de créer des personnages qui peuvent avoir une apparence masculine, féminine ou d’un sexe indéterminé. Vous avez également la possibilité d’ajouter des accessoires tels que des lunettes et des ornements capillaires.

Une fois la personnalisation de l’équipe terminée, vous utiliserez ces quatre personnages dans des donjons en 3D. Au début, vous jouerez avec une perspective dynamique, utilisant votre premier personnage pour explorer les différentes couches du donjon. Vous devrez chercher des matériaux, de la nourriture et des escaliers pour passer au niveau suivant.

La recherche d’objets joue un rôle crucial dans votre survie, car vos personnages doivent faire face à la faim et à la déshydratation pendant leurs déplacements et leurs combats. La nourriture est essentielle pour développer votre équipe au cours de votre aventure. Elle peut offrir divers effets, tels qu’améliorer l’attaque, la défense, les points de vie et la résistance aux maladies, ainsi que maintenir l’hydratation de vos personnages plus longtemps ou faciliter les attaques en chaîne.

Cependant, il est important de noter que ce jeu est un rogue-lite dans son essence. Tous les gains que vous obtenez seront perdus lorsque vous êtes vaincu et que vous revenez au premier camp. Malgré cela, même si vous repartez à zéro avec vos personnages au niveau un, vous devenez plus astucieux au fil du temps. Vous conservez le matériel que vous avez obtenu, qui, même s’il se détériore légèrement, sera probablement un atout pour améliorer vos performances.

Les armes et autres équipements améliorent différents paramètres et peuvent également avoir des effets spéciaux. Par exemple, un arc peut ajouter des dégâts de feu à vos flèches, tandis qu’une autre arme serait plus efficace contre des ennemis de type dragon. Chaque personnage possède également des compétences individuelles qu’il peut améliorer en utilisant des armes spécifiques, débloquant ainsi de nouvelles attaques au fil du temps ou en effectuant des actions telles que la cuisine et l’artisanat.

Lorsqu’il s’agit d’explorer des donjons, les zones de Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook ont un design peu attrayant, ce qui peut rendre le jeu répétitif à la longue. Il est dommage que les zones ne soient pas plus inspirantes et variées, surtout si l’on considère l’idée unique de nommer chaque portion en fonction d’organes réels.

En plus de la recherche de matériaux, les monstres parcourent également ces différentes couches de donjons, et les combattre déclenche des batailles. Les combats se déroulent dans un format tactique, où une zone carrée entourant les ennemis et les alliés se transforme en plateau, permettant aux personnages de se déplacer et d’effectuer des tours. La vitesse détermine l’ordre des tours, et attaquer l’ennemi par derrière permet d’effectuer une attaque préventive.

La portée d’attaque de base favorise les attaques à distance pour les utilisateurs d’arcs, mais les attaques spéciales élargissent les zones d’effet possibles pour chaque classe et choix d’arme. Par exemple, les Berserkers peuvent infliger des dégâts dévastateurs aux ennemis avec leurs puissantes attaques à la hache, mais ils n’ont pas de capacités magiques. Leur première compétence avec cette arme atteint deux tuiles devant eux, et ils peuvent également débloquer des compétences qui endommagent tous les ennemis adjacents ou une zone en forme de T devant eux.

En plus des attaques et des compétences, le joueur a la possibilité de donner des objets aux ennemis et aux alliés. Selon ce qui est sélectionné, cela peut fournir des améliorations (buffs) ou des affaiblissements (debuffs), ou encore provoquer des effets uniques tels que l’empoisonnement ou l’exaspération. Vous avez également la possibilité de vous échapper de la zone de combat en vous déplaçant vers les panneaux verts situés aux coins du champ de bataille, ce qui peut être utile lorsque vous êtes confronté à un ennemi de grande taille ou à une créature unique plus puissante que prévu.

Tous ces éléments contribuent à un schéma stratégique simple mais efficace. Cependant, ce qui distingue vraiment le système, c’est le système de Dévoration. Lorsqu’un personnage, qu’il soit ennemi ou allié, meurt au combat, son cadavre reste sur le champ de bataille. Selon la situation actuelle, le joueur peut décider de faire manger le cadavre à l’un de ses personnages sur place, plutôt que d’attendre la fin de la bataille.

Le choix entre « nourriture instantanée » ou « récupérer des matériaux pour cuisiner plus tard » a généralement un impact sur la durée des compétences acquises. Alors que les effets de la cuisine dureront tout au long de votre exploration du donjon jusqu’à la mort de votre personnage principal, dévorer le cadavre rapidement vous permettra d’obtenir des effets secondaires qui ne seront utiles que pendant cette bataille spécifique.

A l’intérieur, il existe également un système d’artisanat qui permet de créer des arcs, des pièges et des objets pour restaurer la durabilité de l’équipement. Cependant, par rapport au système de cuisson, le système d’artisanat semble être considérablement limité. Ce sentiment de désavantage provient du fait que la cuisine offre plus de flexibilité dans la recherche de recettes, permettant aux joueurs de choisir librement les combinaisons qu’ils souhaitent essayer. Alors que même la cuisine a ses propres limites, l’artisanat se résume finalement à la recherche de recettes dans la nature, ce qui peut être perçu comme une restriction importante pour les joueurs.

Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook offre une expérience expérimentale qui mélange les éléments de survie, de rogue-lite et de stratégie RPG, et c’est exactement le genre de titre auquel on s’attend de la part de NIS. Cependant, certains aspects du jeu, tels que la conception répétitive des niveaux, les systèmes d’artisanat limités et la progression des personnages relativement lente, limitent un peu l’expérience et l’empêchent de briller comme le rogue-lite unique et innovant qu’il aurait pu être.