L’action se déroule en Somalie, mais porte sur l’unification de la Corée. Des diplomates rivaux du Nord et du Sud se retrouvent pris au piège alors que la guerre civile fait rage.

« Mogadiscio » se plie à la politique déchirante habituelle de l’unification de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, mais cette fois avec la Somalie déchirée par la guerre en arrière-plan.

Le film se déroule entre 1989 et 1991. Les deux Corées ont déjà installé leurs ambassades à Mogadiscio dans une tentative d’entrer aux Nations Unies. Comme d’habitude, elles se traitent l’une et l’autre avec une bonne dose de méfiance.

L’ambassadeur sud-coréen Han Sin-seong (Kim Yoon-seok) accuse les Nord-Coréens de distribuer des armes aux rebelles, et son homologue nord-coréen Rim Yong-su (Heo Joon-ho) dévie froidement les allégations de désinformation. Cependant, lorsque la guerre civile éclate soudainement, leurs relations prennent également un autre tournant.

Avec zéro ligne de télécommunication et des alliés absents des deux côtés, les deux Corées se retrouvent face au dilemme du siècle. Leur seule chance de s’en sortir est la défection de l’ambassade de Corée du Nord – ou en d’autres termes, d’agir comme une seule Corée.

La violence est spectaculaire. La caméra ne se contente pas de regarder, mais semble fascinée par la mort somalienne. Des rebelles comme Swama (Andrew Kimani) saignent brutalement devant la caméra implacable, et des corps sont jetés sous les voitures des Coréens.

Le film adopte un vernis documentaire jusqu’à ce qu’il s’intéresse aux enfants soldats, qui ne sont que des pions pour toucher la corde sensible du public. Dans « Mogadishu », les Somaliens sont à la fois les aggravants et les victimes de la violence dont sont victimes les Coréens. Bien qu’ils ne soient pas tous complices, ils sont honteusement mis dans le même sac, transformés en Autres, puis considérés comme faisant partie du chaos collectif. Ces représentations exagérées ne font qu’ajouter l’insulte à l’injure, sachant qu’aucun des acteurs n’est lui-même Somalien. 

Dans l’ensemble, Escape from Mogadishu insuffle un air frais dans l’histoire séculaire du conflit domestique. Ryoo Seung-wan met tout en œuvre pour recréer la guerre civile somalienne pour la production, mais il ne l’utilise pas simplement comme terrain de jeu. Mogadiscio reflète plutôt la Corée contemporaine. Il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » côté à la guerre civile, coréenne ou somalienne. Il n’y a que la douleur.

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