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Sacrées sorcières (The witches) est un film réalisé par Robert Zemeckis et sorti en 2020.

C’est l’adaptation du roman éponyme de Roald Dahl et également la seconde adaptation du même livre car la précédente avait eu lieu en 1990 sous la houlette de Nicolas Roeg et portait le même titre en anglais mais différait en français (Les sorcières).

L’œuvre originale était exceptionnelle avec une magnifique Anjelica Huston dans le rôle de la sorcière suprême. Je ne m’attarderai pas sur la version de 1990 mais, si je ne devais en dire qu’une seule chose, c’est foncez la regarder.

Bien. Passons donc maintenant à ce reboot. J’avoue que je ne suis pas fan de cette mode de faire sans cesse de nouvelles versions d’œuvres cultes pour se faire du fric facile.

Cependant, en voyant que c’était Robert Zemeckis en personne, lui-même aux commandes de plusieurs monuments du 7ème art (Retour vers le futur, Forrest Gump, Qui veut la peau de Roger Rabbit…), qui allait assurer cette mouture 2020, je me voulais bienveillant en le visionnant.

Alors, est-ce que cette version actualisée vaut le détour ? La réponse est un non absolu.

Sérieusement. Le film est inférieur en tous points à son prédécesseur, excepté celui des effets spéciaux. Et tout le monde sait que cela n’est dû qu’à l’évolution technologique et non à un quelconque talent.

Et encore, même la transformation de notre sorcière est peu originale. Elle reprend sans vergogne celle de l’héroïne du film Fright Night de 1985.

Que penser d’une Anne Hathaway qui surjoue sans jamais atteindre le milliardième du charisme de Anjelica Huston ? Elle arrive juste à être ridicule et agaçante, jamais effrayante. Le comble pour la pire sorcière qui ait jamais existé.

Les autres acteurs ne se débrouillent pas mal mais ce n’est pas non plus la panacée, juste le minimum syndical que l’on est en droit d’attendre d’une telle machinerie.

Le scénario reprend, sans l’once d’une imagination, la trame de son prédécesseur en l’appauvrissant. Les personnages sont moins profonds, moins fouillés, certaines relations survolées…

En bref, j’ai eu l’impression de me trouver face à un film rapidement torché pour soutirer un max de pognon aux vieux nostalgiques.

Une œuvre bancale qui ne réussit jamais à décoller alors qu’elle avait toutes les cartes en mains pour se transcender.

Si vous voulez revoir ou faire découvrir ce sublime roman de Roald Dahl par le biais de l’écran, restez sur la version originale.

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