« Dérapages » : Un peu longuette sauvée par ses acteurs.

Alain Delambre (Eric Cantona) arrive à un  âge critique pour retrouver du boulot, surtout quand on utilise un peu de violence aux humiliations d’un contremaître… Mais l’esprit, Delambre va la perdre vraiment alors qu’il est invité à intervenir dans le cadre d’un jeu de rôle organisé par une grande entreprise.

Une prise d’otage est simulée afin de voir la fiabilité de certains hauts cadres et la capacité de Delambre à faire office d’éventuel « bad cop » lors d’un vaste plan de licenciement à venir.

Delambre s’est endetté et est devenu une mauvaise image auprès de sa famille pour se former à cette prise de rôle armé. Aussi, quand il prend conscience que la machination le concerne également, Delambre retourne la situation de telle sorte qu’elle va susciter de palpitants − mais rocambolesques − rebondissements.

Dérapages se regarde tranquillement même des fois un peu trop, en cause des scènes qui ne servent pas à grand choses dans le scénario. Eric Cantona, à la force assez impressionnante, et l’actrice canadienne Suzanne Clément, dans le rôle de son épouse, sauvent heureusement la mise. On y retrouve aussi Alex Lutz en jeune loup du Cac 40 et Gustave Kerven en génie marginal qui complètent le casting de cette série.

Le scénario a été adapté du roman « Cadres Noirs » de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013, pour « ‘Au revoir là-haut ».