Arise démarre à la fin. La fin de quelqu’un, du moins. Je sais, c’est bizarre à dire, mais c’est vrai. Tout ce que l’on montre au joueur, c’est une sorte d’enterrement. : un homme sur une plate-forme en bois avec ce qui est supposé être sa famille lui disant un dernier adieu. Aucune autre information n’est donnée à ce stade, et aucune n’est vraiment nécessaire. Dans les minutes qui suivent dans Arise, le personnage principal se trouve sur une montagne enneigée.
Arise – A Simple Story est une collection de métaphores illustrant la vie de ce personnage. Le personnage que le joueur va endosser est un vieux monsieur habillé presque à la mode nordique. Au fil d’un petit tutoriel, le jeu permet de manipuler l’environnement qui l’entoure, en commençant par la neige et l’herbe. Plus il y a de neige au sol, plus vous pourrez vous élever. Des plaques de glace apparaîtront dans l’eau lorsqu’il y a de la neige au sol, mais avec plus d’herbe, elles disparaîtront, bloquant ou débloquant votre chemin vers l’avant.
En explorant votre environnement, de petits faisceaux de lumière attireront votre attention. La collecte de ces souvenirs sommaires ouvre une plus grande partie de l’histoire. Dans le premier « chapitre », tout commence par le début. Une image vaut vraiment mille mots dans ce cas. Les petits instantanés du parcours de cet homme parviennent à capturer l’émotion, la profondeur et le contexte, le tout sur une très petite dalle de pierre. L’idée d’isolement, de solitude et de tristesse se dégage immédiatement.
Chaque «chapitre» découvre finalement un titre donnant au joueur le contexte de ce que les souvenirs peuvent décrire. Dans le premier chapitre, par exemple, on découvre le chapitre ‘Elle’. Le sentiment d’être isolé, seul, jusqu’à ce que quelqu’un le remarque et que l’amour commence à fleurir.
Les chapitres sont essentiellement de grands niveaux centraux, qui donnent l’impression d’être énormes et presque sans limites pour le joueur. Vous ferez bien sûr cela de manière linéaire, mais c’est vous qui décidez où vous allez et à quelle vitesse vous traversez le niveau. Vous pouvez tout à fait le suivre jusqu’au bout, mais cela vous ferait passer à côté de la merveilleuse exploration et de la joie de collecter des souvenirs. En explorant hors des sentiers battus, vous découvrirez davantage l’histoire et ajouterez des détails qui finiront par toucher le cœur et vous récompenseront de la richesse de l’histoire.
Les souvenirs autour des niveaux de hub sont rares et pas toujours faciles à trouver. Certains nécessitent un peu de perspicacité ou d’exploration pour que vous puissiez marcher dessus, ou même manipuler de l’eau, ou utiliser le vent pour traverser les plates-formes. Cependant, au fur et à mesure que vous progressez dans le jeu, ces souvenirs vous demanderont un peu d’introspection. Ils ne sont pas si évidents à l’œil nu, et il y a certainement un placement astucieux lorsque vous approchez de la fin. Certains peuvent même nécessiter de perdre une vie ou deux pour simplement collecter. Techniquement, vous pouvez « mourir » dans Arise – A Simple Story, mais le jeu se sauvegarde très fréquemment et vous serez remis dans le jeu quelques instants avant de vous noyer ou de tomber d’un tournesol géant.
Visuellement, le design et le style sont fantaisistes, très ludiques et pleins de teintes vives. Chaque chapitre a presque sa propre palette de couleurs avec laquelle jouer. Prenez-en ce que vous voulez, mais pour moi, c’était vraiment comme si cela reflétait l’émotion ou le ton du souvenir partagé. Je ne veux pas gâcher ici les thèmes et les détails de chaque chapitre, car cela ruinerait la merveilleuse magie de la narration que contient Arise. Cependant, pour donner un exemple, les chapitres qui ont pour thème l’amour sont saturés de rouges et de roses. Cela semble évident, mais en fait, on ne le comprend vraiment que lorsque l’on remarque que non seulement on collecte les souvenirs de cet homme, mais que l’on incarne également son voyage et ses émotions à partir de ces souvenirs en utilisant une métaphore de chapitre géante.
Une chose qui était inattendue, c’était que les chapitres abordaient finalement des thèmes difficiles, comme le deuil et la mort. Arise résume avec goût et respect les sentiments que l’on peut avoir à ce sujet, ce qui pourrait le rendre très (trop ?) touchant pour certaines personnes qui ont peut-être déjà ressenti de tels sentiments.
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