Après avoir réussi à éviter certaines rumeurs et autres théories plus ou moins vraies et/ou foireuses, je suis allé voir le dernier opus de la trilogie SPIDER-MAN version MCU et voilà mon avis, avec quelques spoilers, donc n’hésitez pas à vous arrêter de lire et passez à l’article suivant 🙂
Alors, j’attendais ce Spider-man avec impatience, car on le sait depuis longtemps, les trois tisseurs, Tobey Maguire, Andrew Garfield et Tom Holland allaient être réunis pour faire ce qui devait être un « ENDGAME » mais force est de constater que tout ne s’est pas passé comme prévu.
Dès le départ, on sait que Peter (version MCU) va demander à Dr Strange d’utiliser un sortilège pour que le monde oublie qu’il est Spider-Man, tout le monde y compris MAY, NED, MJ et Happy. Du coup, à force de déconcentrer Dr Strange, le sort a été altéré et le multivers a été chambouler et faire venir les ennemis du tisseurs de trois univers différents. Mais du coup, pourquoi cet acharnement à vouloir faire perdre la mémoire aux gens et prendre ce risque ? Tout simplement parce que ses amis ont été refusés au MIT de Boston. Et c’est ce qui me fait dire que dans le MCU, Peter est un gosse qui ne comprend pas la vie et a toujours besoin d’un mentor pour réparer ses bêtises. Mais au fur et à mesure du film, cela va changer, il va devoir prendre ses responsabilités pour réparer ce qu’il a cassé, alors qu’une autre solution existait… s’il avait réfléchi deux minutes.
Le film, en lui même, est, et c’est très dommageable, construit comme tous les Marvel et le réalisateur JON WATTS n’a rempli que le cahier des charges imposé par le studio. J’écrivais plus haut que Peter allait changer, mais il y avait une trilogie entière pour le faire et malheureusement, cela ne se fait qu’en 20mn. Comme l’arrivée des autres Spidey (même si j’ai failli hurler quand le premier est arrivé). Leurs entrées n’ont pas été fracassantes, juste normales. Cela est surement dû aux nombreuses rumeurs et à la bande-annonce qui a cassé internet le mois dernier.
Toutes les scènes d’émotions ont été bâclées et trop rapidement tournées à mon goût. La scène du sauvetage de MJ dure environ 15/20secondes et n’est pas si intense que ça, pourtant Andrew Garfield aurait mérité une rédemption plus creusée et intense qu’un simple « Merci… tu vas bien ? »
Les Spidermen de Sony servent évidemment de mentors à Tom Holland, mais pas comme Tony Stark, plus comme des grands frères qui vont l’aider à faire face à ses responsabilités et le faire grandir en tant que futur adulte. Et cela va fonctionner, surtout quand Tom Holland se battra avec le bouffon vert pour se venger de la mort de Tante May, suite à la réunion des ennemis des Spider-Men dans le même appartement et leur changement de décisions de rentrer « chez eux ».
Andrew Garfield et Tobey Maguire, assurent bien dans ces rôles. Je trouve que l’on ne les voit pas assez, à peine 45mn sur les 2h30 de film… On est loin de Endgame. Mais leur présence est très efficace et de voir les trois Peter ensemble fabriquer des pièges, faire de la chimie et comparer leur lance-toiles est assez plaisant. Mais j’en attendais plus, surtout au niveau émotionnel.
Passons aux vilains. Le seul vilain vraiment charismatique à mes yeux est le Bouffon Vert, campé par Willem Dafoe qui passe du personnage de Norman Osborn à celui du Bouffon avec la maestria qu’on lui connait et c’est efficace. Jamie Fox fait du Jamie Fox, Alfred Molina est assez bon en Doc Octopus qui redevient le savant génial qu’il était lorsque Tom Holland répare sa puce. Ce qui pour le coup donne une jolie scène entre lui et Tobey Maguire, mais encore une fois, très imprécise et molle. Mais l’intention était là. Par contre, si vous avez compris pourquoi Peter, MJ et Ned se moquent de lui quand il dit son nom, n’hésitez pas à me le dire. Les deux autres (l’Homme Sable et le Lézard) ne sont que des faire-valoir et n’apportent rien au final.
Comme à leur habitude, les studios Marvel ont fait un film où l’émotion laisse place à l’humour facile et parfois très nul, comme le moment ou Dr Strange se fait remettre à sa place par MJ alors qu’il a clairement contribué à sauver l’univers et qu’il ne laisse personne le reprendre sur quoi que ce soit. Ou encore le moment où Ned (le techno pote de Tom Holland) enfile les anneaux de Dr Strange qui permettent de créer des portails et qu’il se fait sauver par la cape du costume du sorcier. Du coup, est-ce qu’il ferait partie des « Young Avengers » ?
En clair, ce dernier épisode de Spider-Man du MCU m’a laissé sur ma faim et avec un sentiment partagé. Et ce, malgré le retour du premier Spidey de Sony, qui est, pour moi, le meilleur. Ce film est vraiment un fan service qui, à mes yeux, sert à clarifier le partenariat entre Sony et Marvel. C’est d’ailleurs pour cela que l’on sait depuis la fin de Venom 2 que lui et Spider-Man vont se rencontrer.
Ce SPIDER-MAN: NO WAY HOME avait le potentiel d’être un grand film de super héros, mais le cahier des charges imposé par Marvel associé à la nonchalance du réalisateur a tout gâché. Tout était trop rapide malgré les 2h30 que l’on voit un peu passer quand même.
Malgré tout, je vous le conseille car on passe un bon moment… Marvel.
Au moment où vous lirez ces lignes, ce nouvel opus de Spider-Man aura dépassé le milliard de dollars de bénéfices en moins de quinze jours d’exploitation à travers le monde.
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