Conjuring 3 est le premier de la série que James Wan n’a pas réalisé. En effet, même s’il a participé à la production, la réalisation a été confiée à Michael Chaves (La malédiction de la dame blanche). Ce point a fait réagir bon nombre de fans de la série mais, à mon sens, cela n’a pas donné lieu à un changement radical.
Je dois avouer que si le premier volet m’avait fortement séduit, le second m’avait légèrement déçu. Les mêmes mécanismes, les mêmes gimmicks, répétés sans beaucoup d’imagination et des scare-jumps visibles à 30 kilomètres. Seul le personnage de La Nonne (qui a eu droit à son opus très décevant) venait ajouter une dimension cauchemardesque à un récit qui se contentait de suivre les acquis de son prédécesseur.
Alors, qu’en est-il de ce troisième volet ? Je dois avouer que si tout n’est pas parfait, j’ai été agréablement surpris. La trame suit différent personnages et différents lieux, dépayse tout en gardant sa cohérence malgré quelques facilités scénaristiques, propose finalement du nouveau en se basant sur les anciens ingrédients qui ont fait le succès de la saga. Ce qui nous donne un film efficace dans son ambiance même si, il faut bien l’avouer, on attend toujours d’avoir peur.
Mais qu’importe, le couple Warren est toujours aussi charismatique et ses interprètes aussi crédibles. Mention spéciale à John Noble (Fringe) dans le rôle du prêtre Kastner retraité et détenteur d’un lourd secret.
L’histoire propose une variante à base de malédiction assez séduisante mais j’avoue que Eugénie Bondurant (NCIS, Hunger games) peine à convaincre dans son rôle de femme démoniaque adepte du satanisme. En tout cas, en ce qui me concerne, elle a plus prêté à sourire qu’à frissonner.
Au final, que retenir de cet épisode ? Qu’il est inférieur au premier, comme son prédécesseur, mais qu’il a le mérite de proposer quelque chose de nouveau. De quoi passer un agréable moment sans être terrorisé.
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