Comme vous le savez, les musées ont enfin rouverts leurs portes et ces réouvertures sont signes d’expositions. C’est pourquoi aujourd’hui, je viens vous parler d’une exposition qui se déroulera au musée de la BD de Bruxelles du 24 juin au 13 septembre dans l’espace gallery.
Cette exposition se déroulera autour de la bande dessinée « Seules à Berlin » de Nicolas Junker éditée chez Casterman en mars 2020. Nous nous retrouverons face à une improbable histoire d’amitié au coeur de l’enfer.
Mais je suis certaine que vous voulez en savoir plus sur « Seules à Berlin » et sur son auteur ! Alors, c’est parti !
Le récit d’une amitié entre une Allemande et une Russe à la fin de la Seconde Guerre
mondiale…Berlin, avril 1945. Ingrid est allemande et sort de plusieurs années d’enfer sous le régime nazi. Evgeniya est russe et vient d’arriver à Berlin avec l’armée soviétique pour authentifier les restes d’Hitler. La première est épuisée, apeurée par les « barbares » qu’elle voit débarquer chez elle, tandis que la seconde, débordante de vie et de sollicitude, est intriguée par cette femme avec qui elle doit cohabiter. Mais chacune tient un journal intime, ce qui permet au lecteur de suivre peu à peu la naissance d’une amitié en apparence impossible… Nicolas Juncker fait ici le portrait d’une très belle amitié, mais aussi celui d’une ville où tout est à reconstruire, à l’aube de la Guerre froide et des nouveaux bouleversements que va connaître l’Allemagne…
Nicolas Juncker est né en 1973. Après des études d’histoire, il devient dessinateur de presse puis professeur de bande dessinée au conservatoire des Arts de Saint-Quentin en Yvelines et d’Ivry-sur-Seine. Il signe en 2003 chez Treize Étrange sa première bande dessinée, Le Front, puis Malet en 2005, et D’Artagnan, Journal d’un Cadet, en 2008. Plus récemment, il a écrit le scénario du triptyque Fouché (Les Arènes) et de la série Un jour sans Jésus (Vents d’ouest).
Mélanie Andrieu qui travaille au Centre Belge de la Bande Dessinée nous livre ici son avis et nous montre son enthousiasme à nous accueillir pour la découverte de cette expo.
Inspiré de deux témoignages, le nouvel album de Nicolas Juncker est une histoire forte. La sélection de planches originales, illustre comment l’auteur associe crayons, lavis et fusain pour restituer avec justesse l’ambiance accablante de Berlin à la fin de la seconde guerre mondiale. Sous les bombardements, entre inquiétudes des uns et espoirs des autres, l’auteur varie les angles d’approche et les vécus pour enrichir le propos. À travers le parcours de deux femmes, il reconstitue l’ambivalence d’une époque, où la violence est omniprésente et multiforme. La haine et le fascisme ont sévi, laissant derrière eux beaucoup de peur et de désarroi. Comme le dit l’un des protagonistes : « plus rien ne sera comme avant », mais il faudra pourtant bien continuer à vivre…L’auteur signe ici un récit sensible et marquant que le CBBD est heureux de partager avec ses visiteurs.
Alors tentés par la découverte de cette Bande Dessinée ou par la découverte de l’exposition? Je vous laisse avec une petite vidéo 🙂
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