survivance

Survivance est un film de type slasher réalisé en 1981 par Jeff Liebermann à qui on doit La nuit des vers géants, meurtres en VHS ou  plus récemment Au service de Satan.

Le pitch est ultra classique : un groupe de 5 jeunes décident d’aller camper en montagne, complètement isolés de tout, malgré les mises en garde des habitants. Et, bien évidemment, ils vont faire une rencontre désagréable.

On est donc sur un scénario très en vogue et maintes fois exploité et, malgré tout, le film se démarque fortement de ses congénères. Même s’il lorgne fortement et de manière avouée vers le fabuleux Délivrance de John Boorman, Survivance comporte ses qualités propres.

Commençons par les acteurs : Gregg Henry (Body double, Pulsions, Horribilis, L’esprit de Caïn, Payback…) qui a tourné à plusieurs reprises avec De Palma, Déborah Benson (qui a explosé dans le 1941 de Spielberg), Ralph Seymour (Ghoulies 3, Rain man). A noter que Gregg Irving n’est autre que le pseudonyme du réalisateur lui-même lorsqu’il apparait en tant qu’acteur.

La manière de filmer est assez lente, faisant la part belle aux paysages, ce qui ajoute une profondeur à un film tout en rappelant, comme je le disais, Délivrance.

Les apparitions du psychopathe sont réussies même si prévisibles comme dans toutes productions de ce type mais, là où se trouve sans conteste l’une des grandes réussites du film, c’est dans le twist de seconde partie.

Et, fait rare pour l’époque, la place des personnages féminins ne se résume pas à se balader nichons à l’air en attendant que le tueur vienne les faire passer de vie à trépas. Liebermann a utilisé un angle d’attaque original et à contre-courant pour sa réalisation en les transformant en héroïnes. Une inversion des rôles rafraichissante et loin des clichés du genre.

Bien sûr, le film n’est pas exempt de défauts dont le plus flagrant est le manque de psychologie criant de ses personnages. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles le film n’est pas resté dans les mémoires comme un Massacre à la tronçonneuse ou La colline a des yeux.

Cependant, si vous n’êtes pas allergique au rythme lent bien loin des productions frénétiques (Détour mortel par exemple), je vous conseille d’y jeter un œil.

Le film est visionnable sur la plateforme de streaming Shadowz.

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