Avec son esthétique pixel-art soignée et son univers steampunk peuplé de pirates du ciel, Dead Weight Prologue ne cache pas ses ambitions : offrir une alternative nerveuse et compacte aux ténors du Tactical-RPG. Développé par le duo de Klukva Games, ce titre nous projette sur des champs de bataille minuscules où chaque case est une question de vie ou de mort. Le postulat est simple mais diablement efficace : vous dirigez Arn, un Barbare (pour ce prologue), chargé de secourir son amie Berry des griffes d’un oracle dément.

La grande force du titre réside dans son approche « épurée » du genre. Ici, pas de cartes interminables, mais des escarmouches sur des îlots flottants où la physique joue un rôle primordial. On pense immédiatement à Into the Breach pour cette gestion millimétrée de l’espace : pousser un gobelin dans l’abîme est souvent bien plus rentable que de vider sa barre de vie à l’épée. Le mélange entre exploration sur une carte globale et combats tactiques fonctionne bien, soutenu par des mécaniques de roguelite (événements aléatoires, gestion de la fatigue et de la folie) qui apportent une tension constante. Si l’on peut regretter une certaine répétitivité inhérente au format « prologue » et une profondeur qui demande encore à être confirmée sur le long terme (notamment via l’arbre de compétences et le multiclassage promis), la base est solide. C’est propre, c’est punchy, et ça donne furieusement envie de voir ce que le jeu complet aura dans le ventre en 2026.

Un apéritif tactique solide et esthétiquement irréprochable qui maîtrise ses mécaniques de base. Vivement la sortie complète pour juger de la profondeur réelle du système de classes et de la variété des environnements.
Ce que j’ai aimé :
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Le feeling tactique « pousser/tirer » : Le plaisir jubilatoire d’éjecter les ennemis hors de la carte façon Sparta-kick.
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La direction artistique : Un pixel-art steampunk de haute volée avec des environnements d’îles flottantes très inspirés.
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Le rythme des parties : Des combats courts et intenses qui s’enchaînent parfaitement sans temps mort.
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Le système de progression : L’arbre de compétences déjà prometteur et la gestion du navire qui ajoute une couche stratégique.
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L’ambiance sonore : Une bande-son qui colle parfaitement à l’épopée pirate.
Ce que j’ai moins aimé :
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La répétitivité précoce : Sur une session de 45 minutes, on a parfois l’impression de revoir les mêmes patterns d’ennemis.
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L’étroitesse des arènes : Si c’est l’ADN du jeu, cela limite parfois les options de contournement pur au profit du bourrinage.
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L’interface parfois chargée : Sur de très petits champs de bataille, la lisibilité peut devenir confuse quand les effets se cumulent.
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Le manque de variété des classes : Prologue oblige, on reste un peu sur notre faim en termes de styles de jeu radicalement différents.
Note finale : 15/20
Le prologue est par ici

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