Dans la jungle des deckbuilders sur Steam, il est parfois difficile de trouver sa voie entre deux clones de Slay the Spire. Et pourtant, Bearly Brave débarque avec sa bouille de nounours tout mignon pour nous coller une baffe monumentale. Derrière son esthétique « doudou », le titre de Barbaric Games propose un gameplay d’une profondeur redoutable et, surtout, un fun immédiat. J’ai poncé le jeu sur Steam, et voici pourquoi vous ne devriez pas passer à côté.

Dès le lancement, le ton est donné. Vous incarnez Toby, un ours en peluche un peu fragile qui doit se battre dans un tournoi clandestin au milieu d’un magasin de jouets une fois la nuit tombée. L’objectif ? Gagner sa place sur l’étagère pour être adopté. C’est Toy Story qui aurait mal tourné, et on adore ça. Mais là où le jeu brille vraiment, c’est dans son exécution manette (ou souris) en main.

Le combo, c’est la vie

Contrairement à des rogue-lites très lents et cérébraux, Bearly Brave mise énormément sur la dynamique et la satisfaction de l’impact. Le système de jeu repose sur des cartes d’attaque et de compétence, mais surtout sur le placement. L’idée de génie, c’est la gestion des synergies et des « Brands » (marques). On ne se contente pas de jouer une carte, on construit un moteur de destruction massive en un tour.

Les sensations de jeu sont excellentes. On ressent une vraie montée en puissance. Au début, on gratte quelques points de vie à un lapin psychopathe, et trente minutes plus tard, grâce à une accumulation de « Patches » (des passifs que l’on coud sur son ours), on sort des dégâts à quatre chiffres qui nettoie l’écran en une seconde. C’est jouissif, fluide, et ça donne constamment envie de relancer une « run » juste pour voir jusqu’où on peut casser le jeu avec un build improbable.

Une direction artistique à croquer

Visuellement, c’est un bonbon. Les animations 2D faites main sont superbes et donnent une vraie personnalité à chaque ennemi, du clown flippant au chef cuisinier enragé. L’interface est propre, lisible (ce qui est crucial dans ce genre), et le jeu tourne comme une horloge sur PC. On apprécie aussi l’humour noir omniprésent qui contraste avec le design « choupi » des héros.

Cependant, tout n’est pas parfait. Si la courbe de progression est globalement bonne, certains pics de difficulté peuvent surprendre, surtout contre certains boss qui demandent un deck très spécifique pour passer. De plus, bien que la bande-son soit sympathique, elle tourne un peu en boucle lors des longues sessions.

Bearly Brave est la preuve qu’on peut encore innover dans le deckbuilding sans réinventer la roue, simplement en la faisant tourner mieux et plus vite. C’est un jeu qui respecte le temps du joueur : c’est fun tout de suite, les parties s’enchaînent sans temps mort et les possibilités de builds sont énormes. Si vous cherchez un défouloir intelligent pour vos soirées, ne cherchez plus.

Bearly Brave est une excellente surprise. Fun, nerveux et bourré de bonnes idées, il s’impose comme un incontournable du moment pour les amateurs de rogue-lite. C’est fluide, c’est beau, et on y retourne avec le sourire (sadique) aux lèvres.

J’aime :

  • Le concept « Toy Story version baston » qui marche super bien.

  • Le système de combos et de « Patches » vraiment addictif.

  • Une fluidité exemplaire, les tours s’enchaînent vite.

  • La direction artistique 2D très soignée.

  • Le sentiment de puissance quand un build se met en place.

J’aime pas :

  • Quelques pics de difficulté un peu brutaux sur certains boss.

  • Les musiques qui deviennent répétitives à la longue.

  • On aurais aimé encore plus de classes de départ au lancement.

La Note : 17/20

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