Après un premier volume qui avait su séduire les amateurs d’esthétique néo-rétro et de Future Funk, PopSlinger revient charger nos barres de vie. Oubliez les sodas sucrés du premier opus, Vol. 2 : Loveless passe au café serré pour une aventure plus corsée. J’ai pu parcourir le Purple District manette DualSense en main pour voir si le groove est toujours là.

Dès les premiers instants, le titre de Funky Can Creative impose sa patte : une direction artistique qui hurle son amour pour les animes des années 90, le tout enrobé d’une interface ultra-stylisée. Sur PS5, le rendu est d’une propreté exemplaire. La 4K rend hommage aux sprites 2D dessinés à la main et aux portraits des personnages qui semblent tout droit sortis d’une cassette VHS de Sailor Moon ou Cutie Honey, mais avec la netteté d’une production moderne. C’est visuellement saturé, parfois à la limite de la surcharge, mais cela participe indéniablement au charme « New Retro » de l’œuvre. On incarne ici un nouveau duo, l’agent Cooper et l’idole digitale Akane, partis à la rescousse de Ria, l’héroïne du premier jeu. L’écriture conserve ce ton léger et humoristique, bourré de références, qui ravira les nostalgiques sans pour autant perdre les nouveaux venus.

Côté gameplay, la recette évolue sans trahir ses bases. Nous sommes toujours face à un hybride audacieux entre le beat’em up et le jeu de rythme musical. Le principe reste le même : tirer sur des ennemis colorés en rythme pour maximiser son score et sa puissance. La transition vers des armes basées sur le café apporte une nervosité bienvenue. Sur la console de Sony, l’expérience gagne en immersion grâce aux retours haptiques de la DualSense. Sentir les basses de la bande-son pulser dans les paumes ou la résistance des gâchettes lors des tirs chargés ajoute une couche sensorielle qui manquait peut-être au premier volet. Le système de « Dream Time », qui permet de figer l’action pour aligner les combos, a été fluidifié, rendant les affrontements moins hachés et plus stratégiques, surtout face aux nouveaux ennemis qui changent de couleur à la volée.

Cependant, tout n’est pas parfait dans ce monde pastel. Si la bande-son — mélangeant Future Funk, French House et New Jack Swing — est absolument divine et réactive à vos actions, la lisibilité de l’action en prend parfois un coup. Lorsque l’écran est envahi de projectiles, d’effets visuels « pop » et d’indicateurs de rythme, il arrive que l’on perde le fil, ce qui peut mener à des dégâts frustrants. De plus, bien que le jeu soit généreux en style, il reste assez court. On traverse les niveaux avec plaisir, mais on arrive au générique de fin avec ce sentiment qu’il en manquait peut-être un peu plus pour vraiment rassasier notre soif d’action. Heureusement, la rejouabilité est assurée par la course au scoring, inhérente au genre.

PopSlinger Vol. 2 : Loveless est une suite solide qui affine sa formule. C’est une expérience audiovisuelle avant d’être un simple jeu de tir. Si vous êtes sensible à ce courant artistique et musical, c’est une petite pépite indé qui vibre parfaitement sur PS5. Ce n’est peut-être pas la révolution du genre, mais c’est assurément une playlist interactive de grande qualité qu’on lance avec plaisir pour se vider la tête et se remplir les oreilles.

Ce que j’aime :

  • Une direction artistique « Anime 90s » sublime et maîtrisée.

  • La bande-son Future Funk / French House qui tape juste.

  • L’utilisation pertinente de la DualSense (vibrations rythmiques).

  • Le nouveau duo Cooper/Akane qui fonctionne bien.

  • Un gameplay plus nerveux et stratégique grâce aux nouvelles mécaniques.

Ce que j’aime moins :

  • L’action devient parfois brouillonne visuellement.

  • Une durée de vie un peu courte pour l’histoire principale.

  • Quelques pics de difficulté soudains.

  • Les décors, bien que jolis, manquent parfois de profondeur interactrice.

Note finale : 16/20

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