Alors que le genre du Bullet Heaven (ou Survivors-like) est souvent associé à des graphismes minimalistes en pixel art pour afficher des milliers d’ennemis sans broncher, Starforged Legacy tente un pari risqué : marier la boucle de gameplay addictive d’un Vampire Survivors avec la puissance de l’Unreal Engine. Après avoir poncé la démo disponible sur Steam, le verdict est sans appel : c’est beau, c’est intense, mais votre PC risque de décoller avant votre vaisseau.
L’Ambition : Un spectacle pyrotechnique spatial
Dès les premières minutes, le titre de Second Shift Games affiche ses ambitions. Oubliez les sprites 2D simplistes ; ici, nous sommes dans de la 3D intégrale avec des effets de particules volumétriques, des éclairages dynamiques et des explosions qui saturent l’écran.
Le principe reste classique mais efficace : vous pilotez un vaisseau (parmi 3 disponibles dans la démo) et devez survivre à des vagues incessantes d’ennemis tout en récupérant de l’XP pour améliorer votre arsenal. Là où le jeu brille, c’est dans sa personnalisation. Le système d’équipement (Loadout) permet de modifier radicalement le comportement de votre engin avant même de lancer une run, ajoutant une couche stratégique bienvenue avant l’action frénétique.
Technique : Attention, zone de turbulences !
C’est le point crucial à aborder immédiatement, surtout si vous comptez vous lancer dans l’aventure. Starforged Legacy est extrêmement gourmand.
Contrairement aux standards du genre qui tournent sur une calculatrice, cette démo met les configurations, même solides, à genoux. L’utilisation de l’Unreal Engine pour gérer des nuées d’ennemis en 3D a un coût énergétique exorbitant.
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Chauffe excessive : Préparez-vous à entendre vos ventilateurs souffler comme jamais. Le jeu tire énormément sur le GPU, même dans les menus.
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Optimisation : Elle semble être le grand chantier prioritaire pour les développeurs. Si vous n’avez pas une carte graphique récente (RTX 3060 ou équivalent recommandé, ce qui est énorme pour ce type de jeu), attendez-vous à des chutes de framerate dès que l’écran se charge en projectiles.
Gameplay : La satisfaction de la destruction
Une fois qu’on accepte que le PC va servir de chauffage d’appoint, le plaisir de jeu est indéniable. Les sensations de tir sont excellentes. Il y a un véritable sentiment de puissance (« Power Fantasy ») lorsqu’on débloque les améliorations ultimes et que notre petit chasseur se transforme en croiseur de guerre intouchable.
La navigation dans les secteurs galactiques apporte un peu de variété, avec des conditions de jeu changeantes (champs d’astéroïdes, puits gravitationnels) qui forcent à adapter son pilotage, ne se contentant pas de tourner en rond bêtement.
Bilan du test (Démo)
Ce qu’on a aimé (Les Plus)
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La direction artistique : C’est indéniablement l’un des plus beaux jeux du genre. Les effets de lumière lors des explosions massives sont gratifiants.
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La profondeur de personnalisation : Le hangar permet de vrais choix tactiques sur les armes et les modules du vaisseau.
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Le feeling des armes : Chaque tir a de l’impact, et le sound design renforce bien cette sensation de puissance.
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La méta-progression : L’arbre de compétences semble assez vaste pour motiver de nombreuses tentatives.
Ce qu’on a moins aimé (Les Moins)
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L’optimisation aux fraises : Le jeu est terriblement énergivore. Il consomme autant, voire plus, qu’un AAA narratif, ce qui est difficile à justifier pour un jeu de survie par vagues.
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Lisibilité parfois confuse : Comme souvent avec la 3D, quand l’écran est saturé, il devient difficile de distinguer son vaisseau des tirs ennemis au milieu des effets pyrotechniques.
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Interface (UI) un peu austère : Les menus manquent encore un peu de finition et d’ergonomie, typique d’une phase de démo.

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