Disponible depuis peu sur Steam, Princess of the Water Lilies nous a fait de l’œil avec sa direction artistique à tomber par terre. Derrière ce titre indé développé par Whyknot Studio se cache une aventure de plateforme et de réflexion qui promet de nous plonger dans un dessin animé interactif. Après avoir parcouru le jeu de long en large sur PC, voici notre verdict sur ce « petit jeu très sympa » qui a plus de logique à revendre qu’il n’y paraît.

Dès les premières minutes, le charme opère. Vous incarnez une petite chatte grise, adoptée et élevée par une famille de grenouilles (oui, vous avez bien lu). L’histoire, racontée sans le moindre texte mais via des bulles d’émotions et des pictogrammes, est d’une clarté exemplaire. C’est mignon, c’est touchant, et ça rappelle immédiatement les classiques de l’animation des années 80/90 comme Brisby ou Fievel.

Visuellement, c’est un sans-faute pour les amateurs de 2D. Les décors peints à la main sont colorés et vibrants, fourmillant de détails. Chaque biome, de l’étang natal aux zones plus mécaniques et sombres, possède une identité forte. On a souvent l’impression de jouer dans un tableau vivant, et la fluidité des animations de notre protagoniste féline renforce cette immersion. C’est un « bonbon pour les yeux » qui tourne parfaitement sur Steam, même sur des configurations modestes.

Ne vous fiez pas à son apparence enfantine : Princess of the Water Lilies n’est pas qu’une simple promenade de santé. Le cœur du gameplay repose sur le collier magique de l’héroïne. En miaulant (ou plutôt en ronronnant magiquement), vous interagissez avec l’environnement.

C’est là que la bonne touche de logique mentionnée dans l’introduction prend tout son sens. Le jeu n’est pas un simple platformer où l’on saute de nénuphar en nénuphar. Il faut observer. Un miaulement peut faire éclore une fleur géante pour créer un pont, déplacer des courants d’eau ou activer des mécanismes anciens.

Les énigmes sont intelligemment construites. Elles ne sont jamais frustrantes, mais demandent juste ce qu’il faut de réflexion pour gratifier le joueur une fois résolues. C’est un équilibre subtil que le studio a su trouver : on se sent malin, sans jamais rester bloqué deux heures devant un mur.

J’ai joué à la version Steam avec une manette (bien que le clavier soit supporté), et la prise en main est immédiate. Le jeu propose une aventure qui se déguste comme une petite friandise. Ce n’est pas un AAA de 50 heures, mais un « petit jeu très sympa » qui connaît ses forces : un rythme maîtrisé et une absence de temps morts.

Cependant, tout n’est pas parfait. Si la logique est plaisante, certains sauts peuvent parfois manquer d’un poil de précision, un défaut classique du genre plateforme 2D indé. De plus, on en voudrait parfois un peu plus : plus de niveaux, plus de pouvoirs, tant l’univers est accrocheur. Mais pour le prix proposé, l’expérience vaut largement le détour pour quiconque cherche une bouffée d’air frais entre deux blockbusters violents.

Princess of the Water Lilies est une réussite indé comme on les aime sur Steam. C’est une aventure colorée, posée, qui fait appel à votre matière grise sans jamais vous agresser. Si vous cherchez un jeu pour vous détendre après une grosse journée, tout en profitant d’une direction artistique somptueuse et de puzzles malins, foncez. C’est le genre de petite pépite qui fait du bien au moral.

J’aime

  • La direction artistique sublime, entièrement peinte à la main.

  • L’univers « Ghibli-esque » très coloré et apaisant.

  • Les mécaniques de puzzles basées sur la logique environnementale qui se renouvellent bien.

  • La narration muette (pictogrammes) universelle et touchante.

  • L’ambiance sonore qui accompagne parfaitement l’aventure.

  • Idéal pour de courtes sessions de jeu relaxantes.

J’aime pas

  • La durée de vie un peu courte (on en voudrait plus !).

  • Quelques imprécisions dans les sauts lors des phases de plateforme pure.

  • Un bestiaire d’ennemis un peu limité.

  • Les combats de boss parfois un peu en deçà de la qualité des puzzles.

Note Finale  : 16/20

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