Dans le tumulte des sorties AAA de cette fin d’année, il est parfois vital de faire une pause. C’est exactement ce que propose Shroomtopia, un petit jeu de réflexion qui a atterri sur ma PlayStation 5 il y a quelques jours. Oubliez les mondes ouverts gigantestques et l’action frénétique : ici, on parle de sols hexagonaux, de mélange de couleurs et de champignons mignons tout plein. J’ai passé quelques soirées dessus pour voir si ce « petit jeu très sympa » comme on l’entend dire avait assez de coffre pour mériter votre attention. Spoiler : si vous aimez la logique, la réponse est un grand oui.
Le principe de Shroomtopia est d’une simplicité désarmante, mais c’est souvent là que se cachent les meilleurs puzzles. Vous êtes face à des dioramas composés de tuiles hexagonales. Votre but ? Réveiller des champignons endormis (les Shroomtopians) en leur apportant de l’eau de la bonne couleur.
Sur le papier, ça a l’air basique. Manette DualSense en main, la mécanique est fluide : vous sélectionnez une case de terre et vous la faites s’affaisser (ou disparaître) pour laisser couler l’eau d’une case adjacente. La magie opère quand on commence à devoir mélanger les fluides. Vous avez un champignon violet ? Il va falloir ruser pour faire se rencontrer un flux bleu et un flux rouge au bon endroit, sans noyer le reste du niveau.
J’ai vraiment apprécié cette « bonne touche de logique » qui se corse progressivement. Les premiers niveaux sont des balade de santé, mais le jeu vous demande rapidement d’anticiper le cheminement des fluides sur plusieurs coups. C’est gratifiant, jamais punitif, et on se sent vraiment malin quand on débloque une situation qui semblait impossible.
Sur PS5, le jeu est un petit bonbon visuel. C’est très coloré, vibrant, sans être agressif pour la rétine. La 4K rend honneur aux textures simples mais propres du jeu. Chaque biome apporte sa petite variation d’ambiance, et voir la nature reprendre vie sous nos yeux après avoir résolu une énigme est un plaisir simple qui fonctionne à chaque fois.
Les animations des champignons sont adorables (peut-être un peu trop « kawaï » pour certains, mais ça colle parfaitement au ton « wholesome » du titre). Côté technique, aucun souci à signaler sur la console de Sony : c’est fluide, les temps de chargement sont inexistants, et la musique d’ambiance, très zen, accompagne parfaitement la réflexion sans jamais devenir entêtante. C’est le genre de jeu qu’on lance pour se détendre après une grosse journée.
Le jeu propose environ 75 niveaux. Pour un habitué des puzzle-games, ça peut se plier en quelques soirées, mais la difficulté croissante assure quand même une résistance honorable. Le vrai plus, c’est l’éditeur de niveaux inclus. Même si je ne suis pas un grand créateur dans l’âme, j’ai jeté un œil aux outils et c’est assez intuitif. Pour peu que la communauté suive, cela pourrait rallonger considérablement la durée de vie.
Cependant, tout n’est pas parfait. La narration est anecdotique, voire un peu superflue. On est là pour les puzzles, pas vraiment pour l’histoire du tremblement de terre qui sert de prétexte. De plus, certaines mécaniques manquent parfois d’explications claires dans le tutoriel, obligeant à quelques essais-erreurs un peu frustrants au début.
Shroomtopia est la définition même du « petit jeu très sympa ». Il ne révolutionne pas le genre, mais il fait ce qu’il propose avec brio : offrir une parenthèse de calme et de logique. Sur PS5, l’expérience est impeccable. Si vous cherchez un titre pour stimuler vos neurones sans vous stresser, c’est une excellente pioche.
J’aime
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La direction artistique colorée et très « feel good ».
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Le concept de mélange des eaux, simple mais profond.
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La difficulté bien dosée : ça fait réfléchir sans frustrer.
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L’ambiance sonore relaxante, parfaite pour le genre.
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L’éditeur de niveaux qui promet une bonne rejouabilité.
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Techniquement impeccable sur PS5.
J’aime pas
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Une narration un peu inutile qui casse parfois le rythme.
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Certaines mécaniques mériteraient un meilleur tutoriel.
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Un peu court si on ne s’intéresse pas à l’éditeur de niveaux.
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Le curseur à la manette, parfois moins précis qu’une souris (mais on s’y fait vite).

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