Dès les premières secondes, The Legend of Steel Empire nous plonge sans ménagement dans un univers de science-fiction dystopique où l’esthétique Steampunk règne en maître, un style souvent éculé mais ici parfaitement maîtrisé. L’humanité est opprimée par l’implacable Empire Motorhead, dont les forteresses volantes, les locomotives blindées et les gigantesques aéronefs de combat dominent le ciel et la terre. En tant que dernier espoir de la République de Silverhead, le joueur est propulsé aux commandes d’un engin de guerre, prêt à défier l’ennemi dans ce shoot ’em up (shmup) à défilement horizontal.
Ce titre n’est pas une nouveauté complète, mais la résurrection d’un classique des consoles 16 bits du début des années 90, ayant bénéficié ici d’une réadaptation soignée avec des graphismes et des contrôles modernisés pour les systèmes actuels. L’immersion visuelle est immédiate : le pixel art, sublimé par la puissance des consoles modernes, déploie un panorama riche et détaillé, évoquant une nostalgie certaine tout en restant agréable à l’œil neuf.

Le cœur de Steel Empire réside dans son action frénétique et sa difficulté, typique de l’âge d’or de l’arcade. Le jeu propose un choix stratégique crucial dès le départ : piloter le rapide avion Striker ou le plus lourd Zeppelin, doté d’un lance-mines aérien unique. Cette dualité n’est pas qu’esthétique ; elle influence fondamentalement la manière d’aborder les niveaux, forçant le joueur à adapter ses attaques dévastatrices aux vagues d’ennemis venant des airs comme du sol. L’intensité des affrontements ne faiblit jamais. Entre les nuées de petits chasseurs et les imposants boss de fin de niveau, véritables cathédrales mécaniques de destruction, la précision et la mémorisation des patterns sont les clés de la survie. La bande-son, puissante et épique, soutient parfaitement cette atmosphère de guerre désespérée, renforçant l’impression d’être le dernier rempart face à une dictature industrielle.

J’ai pu parcourir les cieux oppressants de ce classique sur PlayStation 5, et l’expérience s’est révélée remarquablement fluide. Bien que le titre soit initialement une version PS4, la rétrocompatibilité de la console de Sony garantit une fluidité sans faille, essentielle pour un jeu de ce genre où chaque milliseconde compte. Le grand écran met en valeur la finesse du pixel art amélioré, et l’usage de la manette sans fil DualSense est un petit plus non négligeable. Bien sûr, nous sommes loin des fonctionnalités haptiques poussées des exclusivités PS5, mais le support de la fonction de vibration classique est utilisé avec justesse pour souligner les tirs ennemis et les explosions, ajoutant un léger vernis d’immersion physique à cette œuvre purement rétrogaming. La rapidité des chargements, typique du SSD de la PS5, assure également un retour quasi instantané à l’action après une mort prématurée, ce qui est une bénédiction vu la difficulté.
Personnellement, j’ai retrouvé dans The Legend of Steel Empire cette satisfaction brute et immédiate que seuls les shmups bien conçus peuvent offrir. Il y a une véritable alchimie entre la direction artistique unique, son ambiance lourde et la mécanique de jeu exigeante. L’appel du high-score est toujours là, invitant à perfectionner chaque run et à maîtriser la danse mortelle des projectiles. Si les novices pourront trouver la difficulté rebutante par moments, les puristes du genre y verront un défi digne de ce nom. C’est un portage réussi qui honore son matériel source tout en le rendant accessible à une nouvelle génération de joueurs sur console.
J’aime :
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L’ambiance Steampunk/dystopique unique et très réussie.
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Le choix entre deux vaisseaux distincts offrant une rejouabilité.
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Le pixel art 16-bit retravaillé avec goût et fidélité.
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L’action intense et le challenge élevé, typique des shmups d’arcade.
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La fluidité impeccable sur PS5 et le support de la vibration DualSense.
J’aime pas :
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Le manque de contenu additionnel majeur pour une réédition.
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La difficulté parfois abrupte qui peut décourager les néophytes.
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Le fait que ce soit une version PS4, sans réelle optimisation DualSense PS5.
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La lisibilité parfois difficile des projectiles à l’écran lors des phases les plus intenses.

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