Après le succès de leur évasion spectaculaire, Ginger, Rocky et toute la bande de poules intrépides ne goûtent pas longtemps à la tranquillité. Reprenant l’histoire juste après les événements du film Chicken Run : L’Envol du Nugget, Chicken Run: Commandodu nous replonge dans un univers de fermes fortifiées et de menace aviaire. Ce jeu, édité par les spécialistes du jeu familial Outright Games, est une aventure d’infiltration et de chaos conçue spécifiquement pour le jeu en solo ou, de préférence, en coopération à deux joueurs.
Sur PS5, le jeu se présente comme une adaptation fidèle de l’esthétique Aardman, avec des graphismes vifs et des modèles de personnages fidèlement reproduits. L’ambiance est immédiatement reconnaissable, mélangeant humour burlesque et tension de l’infiltration. Le titre nous met aux commandes de plusieurs membres du poulailler, dont Molly, Rocky et Frizzle, dans le but de libérer d’autres poules capturées à travers cinq fermes « dangereusement perfides ».
Le cœur du gameplay réside dans l’infiltration légère, mais avec une bonne dose de bêtise. L’objectif est de se faufiler, d’éviter les gardes maladroits et les caméras de surveillance, et d’utiliser une variété de gadgets « loufoques » et de déguisements, comme se cacher dans des poubelles ou se faire passer pour un cône de signalisation.
Ce qui rend le jeu vraiment engageant, c’est son mode coopération. La nécessité de travailler en équipe pour résoudre des énigmes, détourner l’attention des gardes ou simplement générer un chaos salutaire pour couvrir la fuite de l’autre est très amusante. Les développeurs ont réussi à injecter l’esprit espiègle du film dans la mécanique de jeu, permettant de ruiner accidentellement (ou délibérément) le plan d’évasion de son partenaire, ce qui garantit de nombreux éclats de rire. La possibilité de former une « super escouade » en combinant différentes capacités spéciales ajoute une couche stratégique appréciable, même si elle reste accessible aux plus jeunes.
Sur PlayStation 5, l’expérience est remarquablement fluide. Les temps de chargement sont rapides, ce qui est essentiel dans un jeu où les tentatives d’infiltration ratées se succèdent rapidement. Le jeu tourne de manière stable, offrant un rendu net et coloré qui met en valeur le style d’animation en stop-motion d’Aardman.
Cependant, on regrette que le jeu n’exploite pas davantage les fonctionnalités uniques de la console. Les gâchettes adaptatives de la DualSense, par exemple, sont sous-utilisées et n’offrent pas le retour haptique immersif que l’on pourrait attendre lors d’une course-poursuite à haute tension. Le jeu fait son travail, mais ne parvient pas à transcender son statut de jeu familial pour devenir un incontournable technique de la PS5.
Chicken Run: Commandodu est une adaptation réussie qui capture l’humour, l’action et l’esprit du film. C’est avant tout un excellent jeu coopératif pour les familles et les fans de la franchise. Si l’infiltration est parfois trop permissive pour les puristes du genre, elle est parfaitement dosée pour un public plus large, privilégiant le fun et le chaos à la punition. Malgré un manque d’ambition technique sur les fonctionnalités spécifiques de la PS5, le jeu offre une aventure divertissante et pleine de « cocorico-sillages ».
J’AIME
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Fidélité à l’univers Aardman : Les graphismes, l’humour et les personnages sont parfaitement retranscrits.
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Coopération Hilarante : Le mode deux joueurs est le point fort, favorisant le chaos et les interactions mémorables.
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Gameplay Accessible : Un mélange d’infiltration légère et de plateforme qui convient à tous les âges.
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Rythme Soutenu : Les séquences d’évasion à « haute teneur en octane » sont excitantes et bien rythmées.
J’AIME PAS
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Sous-exploitation de la DualSense : Les fonctionnalités de la PS5 (gâchettes adaptatives, retour haptique) ne sont pas exploitées.
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Infiltration Trop Simpliste : Les mécaniques d’infiltration manquent de profondeur pour un joueur habitué au genre.
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Répétitivité Potentielle : Les cinq fermes, bien que « perfidement » conçues, peuvent présenter une certaine redondance à long terme.
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Caméra parfois capricieuse : En mode coop, la gestion de l’écran partagé et de la caméra peut parfois devenir frustrante.

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