En tant que spin-off de l’illustre franchise Monster Hunter, Monster Hunter Stories 2: Wings of Ruin (MHS2) abandonne la chasse action-RPG au profit d’une formule J-RPG au tour par tour, centrée sur la collection de monstres, les « Monsties ». Après un passage réussi sur d’autres plateformes, l’arrivée sur Xbox Series X est une excellente nouvelle pour les fans du genre et les nouveaux venus.

L’histoire nous met dans la peau d’un(e) Rider, petit-fils/petite-fille de l’héroïque Red, qui doit enquêter sur une série de disparitions massives de Rathalos et l’apparition d’étranges lumières rouges. Rapidement, une rencontre décisive avec Ena, une Wyverienne, mène à l’éclosion d’un Rathalos légendaire aux ailes brisées, le « Rathalos de la Ruine », dont on dit qu’il apportera la fin du monde. Entre un scénario touchant sur l’amitié homme-monstre et des enjeux épiques, MHS2 séduit par son ton plus léger et son esthétique cell-shading chatoyante.

L’essence de MHS2 réside dans son système de combat. Il s’articule autour d’un triangle de types de base : Puissance bat Technique, Technique bat Vitesse, et Vitesse bat Puissance. Cela peut paraître simpliste, mais c’est là que la connaissance du bestiaire de Monster Hunter devient cruciale. Un aspect fondamental est Le Duel de Tetes (Head-to-Head) : il faut identifier l’attaque du monstre ciblé (il y a souvent un pattern prévisible) et choisir le type d’attaque opposé pour remporter le duel. Une victoire augmente la Jauge de Lien, essentielle pour déclencher des attaques spéciales. Vient ensuite L’Art du Binôme : en tant que Rider, vous combattez toujours avec un de vos Monsties. Si vous utilisez tous deux le même type d’attaque et que ce type est supérieur à celui du monstre, vous lancez une Double Attaque, annulant l’attaque ennemie et accumulant énormément de Jauge de Lien. C’est l’exécution de ces synergies qui donne au combat toute sa profondeur stratégique. Enfin, comme dans les jeux principaux, le ciblage et l’état sont importants ; cibler et briser des parties spécifiques du corps des monstres est vital pour obtenir des matériaux rares ou désactiver des capacités dangereuses. Le système est riche, engageant, et récompense l’observation. Le seul bémol est la nécessité de connaître les faiblesses des monstres, ce qui peut rendre les premiers affrontements contre des espèces inconnues frustrants. Mais une fois le rythme pris, on ne s’ennuie jamais.

Si les jeux principaux se concentrent sur l’équipement, MHS2 met l’accent sur la colection et l’élevage. Le cœur du jeu repose sur la quête aux œufs : l’exploration des « Tanières de monstres » pour y voler des œufs. Les œufs trouvés varient en rareté (légèreté, odeur), offrant une chasse récompensant la persistance. Chaque Monstie, issu de l’œuf, possède des compétences de terrain uniques (nager, grimper, voler, etc.) indispensables à l’exploration du monde. Vient ensuite Le Rite de Transmission, le système de personnalisation ultime, qui permet de transférer des gènes (compétences passives ou actives) d’un Monstie à un autre. Le placement stratégique de gènes similaires sur un damier 3×3 permet d’activer des « Harmony Skills », conférant des bonus de statistiques massifs. Ce mini-jeu de génétique est diablement addictif et offre une rejouabilité colossale.

L’expérience MHS2 sur la Xbox Series X est optimale. Si le jeu conserve son style graphique original cell-shading qui n’est pas techniquement le plus exigeant, la puissance de la console lui offre une exécution sans faille. Le titre tourne en haute résolution (probablement 4K) et, surtout, en 60 images par seconde constantes. Pour un jeu au tour par tour, ce n’est pas vital, mais cela rend l’exploration et les animations de combat incroyablement fluides et agréables. De plus, le SSD de la Series X fait des merveilles, car les temps de chargement des zones, des tanières et des combats sont quasi-instantanés, éliminant les frictions qui auraient pu exister sur des consoles de génération précédente. Enfin, bien que les environnements extérieurs puissent parfois sembler un peu vides, le design des Monsties et les effets des attaques spéciales n’en sont que plus éclatants, l’absence de dithering et la netteté de l’image rehaussant le charme de l’univer.

Monster Hunter Stories 2: Wings of Ruin est une réussite sur tous les fronts. Il est bien plus qu’un simple dérivé de la licence ; c’est un J-RPG à part entière, parfaitement équilibré entre la narration sincère et un système de combat stratégique profondément engageant.

Entre la chasse aux œufs addictive, le puzzle génétique du Rite de Transmission et la collection massive de Monsties tirés du panthéon Monster Hunter, la durée de vie est colossale. L’exécution technique sur Xbox Series X est impeccable et met en valeur la direction artistique colorée du jeu. Seule une légère répétitivité dans la structure de la quête principale et le caractère parfois prévisible des duels peuvent être pointés du doigt.

Pour les amateurs de J-RPG à la recherche d’une aventure épique et légère, Monster Hunter Stories 2 est une chasse au trésor et un voyage inoubliable.

J’AIME

  • L’excellence de la formule J-RPG au tour par tour.

  • Le système de combat stratégique basé sur le triangle Puissance/Technique/Vitesse et les Double Attaques.

  • Le « Rite de Transmission », un mini-jeu de génétique addictif pour personnaliser les Monsties.

  • La quête aux œufs pour la collection de monstres et les compétences de terrain associées.

  • L’exécution technique impeccable sur Xbox Series X (4K / 60 FPS constants et chargements instantanés).

  • La direction artistique charmante en cell-shading.

  • La durée de vie colossale et la richesse du contenu.

J’AIME MOINS

  • Le besoin de connaître les faiblesses des monstres, rendant les premiers combats parfois frustrants.

  • Une légère répétitivité dans la structure de la quête principale.

  • Le caractère parfois prévisible des duels une fois le pattern appris.

  • Des environnements extérieurs qui peuvent sembler un peu vides.

Note Finale : 17/20

CATEGORIES

Jeux Vidéo|Test

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *