Disponible en accès anticipé sur Steam, SWAPMEAT débarque avec la promesse d’un third-person shooter roguelite déjanté où la survie dépend moins de la dextérité que de l’adaptation génétique en temps réel. Développé par One More Game, ce titre nous plonge dans l’univers glauque et hilarant de Rangus Meats, une mégacorporation dont les expérimentations ont évidemment mal tourné, transformant la galaxie en un buffet mutant géant.

Dès les premières minutes de jeu sur Steam, l’ambiance est posée : un humour noir omniprésent, des environnements colorés mais grotesques, et surtout, un rythme effréné. Inspiré par des mastodontes de la coopérative comme Helldivers 2 pour le côté shooter, et des maîtres du roguelike comme Risk of Rain 2 pour la rejouabilité, SWAPMEAT réussi l’exploit de se forger une identité propre et immédiatement marquante grâce à son idée centrale : le « meat-swapping ».

Le cœur de SWAPMEAT réside dans son mécanisme de mutation en direct. Lorsque vous abattez un ennemi, celui-ci lâche un membre, un torse ou une tête fraîchement coupée. En pleine mêlée, vous pouvez instantanément vous greffer cette nouvelle partie pour bénéficier de ses effets.

Oubliez la progression d’équipement classique. Ici, vos jambes peuvent vous donner un triple-saut de cabri, votre torse peut déployer une tourelle automatique, et votre tête peut se transformer en celle d’un dindon lanceur de grenades. Avec plus de 3 000 combinaisons annoncées, chaque run devient une expérience unique et imprévisible. On ne choisit pas son destin ; on s’adapte à ce que le champ de bataille nous offre, forçant une improvisation tactique constante.

Le gameplay est rapide, nerveux, et honnêtement, jouissif. Les développeurs citent Quake 3 et Serious Sam comme inspirations pour le feeling du combat, et cela se ressent. Il faut bouger, esquiver, et tirer sans arrêt face à des vagues d’ennemis absurdes qui ne cessent d’affluer.

Nous l’avons testé sur la plateforme Steam et l’expérience en coopératif à quatre joueurs est clairement le point culminant. La difficulté s’ajuste dynamiquement, transformant le jeu en un chaos organisé où la coordination – ou l’absence totale de celle-ci – est source de rires et de tension.

Techniquement, bien que le jeu soit en Early Access (avec une date de sortie complète prévue en 2026), le netcode est déjà robuste. Graphiquement, le style est volontairement outrancier et cartoon, à l’image de son humour noir. On regrettera juste que dans les moments de forte action (et ils sont nombreux), l’écran devienne parfois un peu trop illisible.

La structure roguelite assure une bonne rejouabilité, notamment via les « Random Solar Systems » qui offrent des défis procéduraux, et le système d’améliorations permanentes qui permet d’investir les échantillons de viande collectés entre les missions. C’est ce méta-jeu qui, une fois affiné, garantira la longévité du titre. Pour l’heure, le contenu de la campagne est partiel, mais les 14 niveaux de difficulté disponibles offrent déjà de quoi s’occuper.

SWAPMEAT n’est pas qu’un simple shooter ; c’est une bouffée d’air frais, un laboratoire génétique où l’on est encouragé à l’expérimentation la plus farfelue. Le concept de « swap de morceaux » est une réussite totale et apporte une profondeur tactique inattendue à un jeu d’action purement viscéral. Si le contenu est encore celui d’un Early Access, la fondation est solide comme un os de mutant bien trempé. Pour les amateurs de roguelites, de shooters rapides et d’humour bien gras, l’investissement sur Steam est d’ores et déjà conseillé. Préparez-vous à être déchiré… littéralement.

J’aime :

• Concept de « Swap de Morceaux » frais et hilarant

• Intensité du combat, rappelant les arènes de Quake

• Mode coopératif 4 joueurs excellent et chaotique

• Grande variété de builds possibles (plus de 3000 combinaisons)

J’aime pas :

• État Early Access, contenu encore limité

• Progression méta encore à affiner

• Direction artistique parfois brouillonne

Note Finale : 16/20