GODBREAKERS débarque sur console avec l’ambition de secouer le genre du roguelite en y injectant une dose massive d’action frénétique et un système de combat basé sur l’absorption de pouvoirs. Développé par To The Sky, ce titre nous plonge dans un univers post-apocalyptique dominé par une IA dévoreuse de mondes, le Monad. Après avoir passé de nombreuses heures sur la version PS5, nous décortiquons ce qui fait le charme — et les quelques faiblesses — de ce nouveau venu.

Le cœur de GODBREAKERS réside dans son système de combat. Il s’agit d’un hack’n’slash en vue à la troisième personne (non isométrique, un point de distinction notable), incroyablement fluide et nerveux, tournant à 60 images par seconde sur PS5 sans faillir. La grande innovation, c’est le mécanisme de « Godbreak » : en affaiblissant un ennemi, on peut absorber son pouvoir dans une explosion dévastatrice, le volant littéralement pour l’utiliser à son tour.

Cette mécanique est la pierre angulaire de la stratégie. L’action est non seulement rapide, mais elle intègre des mécaniques d’annulation d’action (dash-cancelling) très précises, rappelant l’agilité des meilleurs jeux du genre. Cela permet de toujours garder le contrôle, d’enchaîner les frappes, les esquives et les capacités avec une précision chirurgicale, transformant chaque rencontre en une chorégraphie mortelle.

Le jeu propose différents Archétypes (classes) qui définissent le style de jeu initial et le type d’arme (lames jumelles rapides, armes lourdes, etc.). À chaque run, on empile des fragments et des compétences qui modifient les statistiques et les passifs, permettant de créer des builds complètement démentiels et synergiques. Le sentiment de puissance et de progression immédiate est très gratifiant.

Visuellement, GODBREAKERS séduit par sa direction artistique vibrante et ses couleurs saturées. L’univers, bien que sombre dans son récit (une humanité éradiquée par sa propre création), se traduit par des biomes colorés et surréalistes. Les six biomes uniques que l’on explore sont des restes de planètes consommées, offrant des décors variés, même si certains niveaux manquent parfois de la verticalité ou du côté vraiment procédural promis, donnant une légère impression de couloirs récurrents.

Le design des ennemis, des boss et de l’armure de notre Coven (le guerrier ressuscité que l’on incarne) est inventif. Mention spéciale à la bande-son, qui accompagne les combats avec un mélange réussi de musique orchestrale épique et de synthés, particulièrement efficace lors des affrontements de boss. Ces derniers, d’ailleurs, sont mémorables : leurs patterns évoluent et exigent une lecture parfaite de leurs mécaniques.

Sur PlayStation 5, l’expérience est un régal manette en main. Le jeu est techniquement irréprochable en termes de fluidité. Bien que le titre ne semble pas utiliser pleinement les fonctionnalités du DualSense (retour haptique ou gâchettes adaptatives), la prise en main est immédiate et le gameplay « sweaty palm » (qui donne les paumes moites) fonctionne à merveille.

L’aspect coopératif est l’un des plus grands atouts de GODBREAKERS. Jouable jusqu’à 4 joueurs en ligne, le chaos qui en résulte est exaltant. Coordonner les Godbreaks et les capacités entre amis pour éliminer un boss est la meilleure façon de profiter du jeu. Cependant, si le mode solo est tout à fait jouable et permet de peaufiner ses skills, il est vrai que le jeu brille réellement par son intensité et sa folie en équipe.

Le principal bémol, noté par certains et que nous confirmons sur le long terme, est le risque de répétitivité. Avec seulement six biomes et un ensemble de récompenses qui peut sembler limité après une cinquantaine de runs, la lassitude pourrait s’installer si l’on joue principalement en solo. La rejouabilité dépend fortement des modificateurs de run et de la volonté d’explorer tous les Archétypes.

Cependant, le plaisir de l’action pure, la courbe d’apprentissage du Godbreak, et l’excitation des combats de boss soutiennent la majorité de l’expérience. GODBREAKERS ne révolutionne pas le roguelite comme un Hades ou un Dead Cells, mais il apporte un vent de fraîcheur au genre du hack’n’slash en 3D.

Points Forts

  • Combat extrêmement fluide et nerveux, maintenu à 60 images par seconde constantes sur PS5.
  • Mécanique de « Godbreak » innovante et stratégique.
  • Boss mémorables et très bien conçus.
  • Expérience Coop de 1 à 4 joueurs chaotique et jouissive.

Points Faibles

  • Manque de variété et de verticalité dans la conception des niveaux.
  • Risque de répétitivité en mode solo sur la durée.
  • Personnalisation cosmétique des personnages qui reste légère.

GODBREAKERS est un excellent roguelite d’action. Il ne prétend pas être le jeu de l’année, mais sa fluidité de combat et son système de vol de pouvoirs en font une expérience addictive, surtout en coopération. Si vous cherchez un hack’n’slash rapide, exigeant et doté d’une direction artistique colorée, ce titre indépendant mérite largement votre attention sur PS5.

Note Finale : 15/20

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