House Builder 2 prend le marteau du premier opus et tente de le planter dans une nouvelle fondation : celle du monde ouvert. Fini le voyage à travers des constructions du monde entier en niveaux cloisonnés, place à une vaste carte low-poly où vous êtes libre de choisir vos chantiers, d’acheter et de livrer vos matériaux. Si l’ambition est louable et promet une liberté bienvenue, l’exécution actuelle s’avère aussi bancale que les premières planches d’une maison mal posée.

La transition vers le monde ouvert est le pilier central de ce second volet. Désormais, chaque construction est une mission que l’on accepte, et l’on doit s’occuper de toute la logistique : se rendre au magasin de matériaux, charger son pick-up (en priant pour que les planches ne s’envolent pas au premier virage), et enfin se rendre sur le site. Ce nouvel aspect simulation de gestion de chantier est plaisant sur le papier, ajoutant une couche de profondeur et de réalisme. C’est gratifiant de voir son véhicule chargé jusqu’à la gueule, preuve de la tâche qui nous attend.

Les mécaniques de construction elles-mêmes restent la force du jeu : elles sont plus précises, plus « satisfaisantes » que dans le premier, avec des étapes claires, de la pose des fondations au crépissage des murs. Le fait de devoir vraiment poser les lattes, mélanger le mortier ou peindre avec un semblant de réalisme apporte cette dose de zenitude et de satisfaction que recherchent les amateurs du genre.

Là où le jeu commence à prendre l’eau, c’est dans sa direction artistique. Le passage d’un style relativement réaliste pour le premier House Builder à un monde ouvert en low-poly (polygones peu nombreux, aspect « cartoonesque ») est une vraie déception visuelle. Le monde semble vide, les textures sont fades, et l’environnement manque de l’immersion qu’apportait la variété du premier jeu. On a l’impression d’un downgrade graphique majeur. Pour beaucoup de fans du premier, cette nouvelle esthétique moins soignée et plus générique est un point noir.

Enfin, le jeu souffre d’un certain manque de polish. Entre les problèmes de collision (les matériaux qui deviennent « fous » ou qui traversent le sol), une optimisation perfectible (le framerate peut chuter sans raison apparente), et une interface parfois peu claire (la carte manque de repères précis pour les objectifs), l’expérience est souvent entachée d’agacement. Conduire le véhicule est une épreuve en soi, entre maniabilité très arcade et un moteur physique capricieux. Le chaos de la logistique dépasse souvent le cadre du « challenge réaliste » pour flirter avec la frustration pure.

House Builder 2 est un titre à double tranchant. L’évolution vers le monde ouvert apporte une liberté logistique intéressante et la boucle de gameplay de construction conserve son charme satisfaisant. Cependant, sa direction artistique en retrait et ses nombreux bugs techniques freinent considérablement l’enthousiasme. C’est une fondation prometteuse, mais le toit et les finitions sont loin d’être terminés. On attendra patiemment de futurs patchs pour y poser nos valises.

On aime :

La satisfaction intacte des mécaniques de construction.

L’ajout d’une gestion logistique en monde ouvert.

Le mode coopératif (annoncé ou déjà présent).

On n’aime pas :

La direction artistique low-poly moins immersive que le premier.

Les bugs et problèmes de collision récurrents.

Le monde ouvert qui manque de vie et d’optimisation.

La conduite des véhicules très rigide.

CATEGORIES

Jeux Vidéo|Test

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *