Dans le paysage saturé du survival horror, il est rare qu’un titre parvienne à nous surprendre par son concept de base. SHOCK réussit ce tour de force avec brio. En nous plongeant dans la peau de Jack River, un vétéran de guerre handicapé, seul dans un parking souterrain sombre et claustrophobe, le jeu pose immédiatement des enjeux de survie radicalement différents. Jack a perdu ses jambes, et son seul moyen de locomotion est son fauteuil roulant. Face à lui : une créature cybernétique implacable qui le chasse sans répit. L’idée est brillante : transformer ce qui est habituellement une simple mécanique de jeu (le mouvement) en l’épine dorsale de l’horreur.
Le cœur de SHOCK réside dans sa gestion de la vulnérabilité et du mouvement. Oubliez la course-poursuite frénétique à la Outlast ; ici, chaque centimètre parcouru est une décision stratégique.
Le fauteuil roulant, bien qu’essentiel, est bruyant et encombrant. Le joueur doit constamment juger s’il doit le laisser derrière lui pour se glisser dans des conduits ou des espaces exigus en rampant. C’est là que l’innovation brille : le rampement est lent et expose Jack au danger, mais c’est l’unique moyen d’accéder aux zones de sécurité et de résoudre les énigmes environnementales. Cette dualité entre mobilité relative et vulnérabilité absolue génère une tension rarement vue.
Les mécaniques de furtivité sont donc primordiales. Il faut user de ruse, créer des diversions (comme lancer des briques), et planifier chaque déplacement. Le level design du parking souterrain semble exploiter cette contrainte à merveille, utilisant l’obscurité, les piliers et les véhicules abandonnés comme des cachettes ou des obstacles.
L’atmosphère de SHOCK est son atout majeur. Le choix du parking souterrain, avec ses lumières vacillantes, son humidité persistante et ses bruits métalliques, crée une ambiance de fin du monde très réussie, teintée d’une esthétique rappelant les thrillers des années 80.
Le jeu ne mise pas uniquement sur le jumpscare (le sursaut facile) mais sur l’horreur psychologique. L’histoire, qui se dévoile peu à peu autour du mystère de la présence de Jack et de l’origine de la créature cybernétique, promet d’être sombre et prenante.
Visuellement, le jeu semble jouer sur l’obscurité et les effets de lumière pour masquer les détails et amplifier la menace, un choix judicieux pour renforcer le sentiment d’isolement et de paranoïa. On s’attend à une bande-son minimale mais efficace, où chaque crissement de roue ou chaque pas lourd du monstre résonne comme un signal de mort imminente.
SHOCK est plus qu’un simple jeu d’horreur ; c’est une exploration de la survie à travers le prisme d’une contrainte physique forte. En forçant le joueur à adopter une perspective de vulnérabilité et à repenser fondamentalement son approche du mouvement, Hero’s Punch Productions livre une idée percutante.
Le jeu est prévu pour 2026, retrouvez une démo par ici :
https://store.steampowered.com/app/3391130/SHOCK
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