Personne n’a échappé à la règle et il y a eu beaucoup de sorties juste avant le confinement qui sont un peu passées à la trappe. A cette occasion, nous vous ferons plusieurs articles pour vous faire découvrir ces sorties.
Aujourd’hui, je vous présente donc ces quelques BD de chez Glénat qui sont sorties en mars juste avant le confinement et que vous pourrez sans doute retrouver dans les rayons de votre libraire préféré ou si ce n’est pas le cas les lui commander.
Nous commençons donc avec l’ombre rouge qui est sortie le 4 mars au prix de 22 €.
Le récit d’une vie, d’un sacrifice pour la cause.
Londres, 1982. Jorge Semprun, ancien militant communiste, romancier et scénariste à succès reçoit une énigmatique invitation à la Tate Gallery. Un musée, lieu de rendez-vous idéal pour les espions et les agents clandestins. Ici, un homme mystérieux lui remet une enveloppe contenant une douzaine de clichés. Des clichés que Jorge connait bien… Ou plutôt, leur auteur : Tina Modotti. Photographe et artiste italienne immigrée aux États-Unis dans les années 1920 puis militante révolutionnaire et agent du Komintern au Mexique, elle est probablement liée à l’assassinat de Trotsky et à la guerre civile espagnole de 1936. Le 6 janvier 1942, revenue en Amérique, elle décède d’une crise cardiaque. Mais qui était-elle vraiment et quelles sont les véritables raisons de sa mort ? C’est pour élucider ces mystères que, 40 ans plus tard, Jorge va mener l’enquête…
Dans ce passionnant roman graphique au souffle historique mais surtout romanesque, Jean-Pierre Pécau nous raconte l’incroyable destin d’une artiste qui a tout sacrifié pour la Révolution et tente, derrière le fantasme de sa disparition, de livrer sa version des faits. Une histoire de femme et d’espionnage, dessinée par un jeune talent issu de l’école espagnole : Alejandro Gonzalez.
Vous pouvez découvrir un petit extrait, en cliquant ici et allant en bas de page.
Le 11 mars, il y a eu la sortie de la BD “GoSt 111” au prix de 22,50€, mais aussi “Les morts ont tous la même peau”ainsi que “J’irai cracher sur vos tombes”. Ces deux dernières sont toutes les deux des adaptations de Boris Vian et sont au prix de 19,50 €.
Une plongée vertigineuse dans le monde des informateurs de la police.
Père modèle mais sans emploi, Goran Stankovic accepte un job véreux, se fait arrêter et n’a d’autre choix que de collaborer en devenant « indic’ ». Coincé entre truands et police, dans un monde de manipulations, Goran va devoir jouer un double jeu périlleux pour s’en sortir.
Coécrit par Mark Eacersall, scénariste venu de l’audiovisuel, et Henri Scala, pseudonyme derrière lequel se cache un commissaire passé par des services d’investigation prestigieux, GoSt111 est autant un polar haletant qu’une plongée vertigineuse dans le monde méconnu des informateurs de la police. Un récit noir ciselé et hyperréaliste, transcendé par le trait expressif de Marion Mousse.
Pour découvrir un extrait, il vous suffit de cliquer ici et d’aller en bas de la page.
« Entre donner les coups et les recevoir, je préférais les donner. »
Dan est un sang-mêlé. Autrement dit, un noir à peau blanche. Videur dans un bar de nuit à New York, il ne vit que pour Sheila, sa femme, et l’enfant qu’il a eu avec elle. Un enfant que la société acceptera parce que sa peau est blanche, contrairement à Dan, pour qui le secret de ses origines plane tel une épée de Damoclès. Alors qu’il s’entiche subitement d’une prostituée noire et que l’irruption de son frère, Richard, menace de tout révéler, Dan voit sa vie basculer. Lui qui, non sans remords, a tant voulu être un Blanc, ne serait-il au fond de lui-même qu’un « nègre » ?
À la manière de Chandler ou Hadley Chase, Boris Vian – alias Vernon Sullivan – donne libre cours à la violence et l’érotisme pour explorer la folie intérieure d’un homme qui ne se reconnaît plus.
Et comme pour les autres, un petit extrait en cliquant ici et en descendant en bas de page.
« J’avais toutes les filles les unes après les autres, mais c’était trop simple, un peu écœurant. »
Lee Anderson, vingt-six ans, fils d’une métisse, quitte sa ville natale après la mort de son frère noir, lynché parce qu’il était amoureux d’une blanche. Il échoue à Buckton, petite ville du Sud des États-Unis où il devient gérant de librairie. Grand, bien bâti, payant volontiers à boire et musicien de blues émérite, Lee parvient sans mal à séduire la plupart des adolescentes du coin. Auprès d’une petite bande locale en manque d’alcool mais très portée sur le sexe, il mène une vie de débauche. Sans toutefois perdre de vue son véritable objectif : venger la mort de son frère.
Bien éloigné des romans habituels de Boris Vian, ce récit est probablement le plus violent, le plus cru et en même temps le plus représentatif du style « Vernon Sullivan ». À travers une histoire âpre où la sexualité, violente, est omniprésente, Vian dénonce le racisme ambiant et la condition précaire des Noirs dans le Sud des États-Unis.
Et bien sur, on termine avec le petit extrait en bas de page.
Alors, vous êtes tentés par une de ces BD? Succomberez vous? De mon côté, je dois bien vous avouer que l’adaptation de j’irai cracher sur vos tombes me fait de l’œil.
No responses yet