Franchement, si on m’avait dit un jour que ma destinée galactique passerait par l’ouverture d’une gargote sur une planète désertique, je ne l’aurais pas cru. Pourtant, c’est exactement ce que propose The Diner at the End of the Galaxy. Ce titre, développé par General Interactive Co., n’est pas un simple jeu de cuisine : c’est un mélange explosif de gestion de restaurant, de construction de base et de stratégie politique déguisé en charmant jeu en pixel art isométrique.
L’ambiance, c’est la première chose qui marque. Sous ses airs cartoonesques en 2D, le jeu cache un univers post-guerre galactique plutôt sombre où votre clientèle est composée de mercenaires, de nobles véreux et de contrebandiers. C’est l’équivalent d’un road movie spatial, mais centré sur la nourriture. Les développeurs annoncent d’ailleurs clairement la couleur avec du contenu mature (bières brassées, cigarettes et assemblage d’armes) – un côté gritty qu’on n’attend pas forcément dans un titre de gestion de diner. J’ai déjà hâte de voir cette dualité entre le mignon et le sombre pleinement exploitée.
La boucle de gameplay est fascinante. Notre mission est simple : transformer un ancien poste de traite en un lieu incontournable du système stellaire Nusa. Et pour ça, il faut mettre les mains à la pâte.
D’abord, c’est le côté Base Building qui prend le dessus. On bâtit des cuisines sophistiquées, des salles à manger stylées et surtout, des jardins extérieurs pour cultiver des ingrédients exotiques dignes de l’espace. La gestion des ressources sera visiblement centrale, car il faudra jongler avec plus de 50 recettes et 13 ingrédients clés, en utilisant trois méthodes de cuisson différentes. Optimiser le design de son restaurant pour survivre aux heures de pointe et satisfaire les goûts parfois bizarres des aliens sera le défi principal.
J’ai particulièrement apprécié la possibilité d’embaucher « littéralement n’importe qui » pour devenir cuisinier, jardinier ou serveur. J’imagine déjà les équipes farfelues que l’on pourra créer. Le succès ne tiendra pas seulement à la qualité du service, mais à la capacité de s’adapter à une clientèle exigeante.
Là où le jeu passe du bon au génial, c’est dans son aspect stratégique. Le client est roi, mais dans ce diner, le client est aussi un agent d’influence.
En satisfaisant les estomacs des différentes factions, on gagne des Points de Faction. Et c’est là que le jeu bascule vers le grand strategy : ces points servent non seulement à débloquer des objets et des salles spéciales, mais aussi à financer des invasions intergalactiques ! Si vous réussissez à rassasier un clan, vous pouvez lui demander d’envahir une région voisine, vous rapportant des récompenses mensuelles. Votre petit restaurant sur une planète reculée devient l’épicentre des décisions militaires et politiques de la galaxie. C’est un concept brillant, qui donne un poids conséquent à chaque plat servi.
Ajoutez à cela l’exploration, où il faudra assembler un équipage et envoyer des expéditions vers des mondes lointains pour dénicher des ingrédients rares, et vous obtenez une profondeur que beaucoup de jeux de gestion envient.
The Diner at the End of the Galaxy est une sacrée surprise. C’est un jeu qui a l’air d’avoir compris que la gestion doit être amusante et avoir des conséquences. Le mariage entre un style visuel rétro et une thématique de science-fiction adulte, couplé à une mécanique de stratégie basée sur l’influence culinaire, est incroyablement prometteur.
Si les développeurs parviennent à livrer une expérience fluide et riche en contenu en 2025, on tient potentiellement un futur classique du genre. Si vous aimez les jeux de gestion qui osent innover, gardez un œil sur ce menu cosmique. On y reviendra, c’est sûr !
Graphismes ⭐⭐⭐⭐
Gameplay/Gestion ⭐⭐⭐⭐⭐
Ambiance/Univers ⭐⭐⭐⭐
Potentiel ⭐⭐⭐⭐⭐
Note Globale : 17/20
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