Quand j’ai lancé Folly Of The Wizards sur ma PS5, je m’attendais à un roguelike classique avec des donjons aléatoires et quelques sorts magiques pour décorer. Mais très vite, je me suis retrouvé embarqué dans un délire bien plus déjanté, où chaque pas donnait l’impression que le destin voulait me voir trébucher. Tu incarnes un apprenti sorcier maladroit, et crois-moi, ce n’est pas qu’une phrase marketing, c’est une vraie sensation de galérer avec sa magie qui part dans tous les sens, parfois à ton avantage, parfois contre toi.

Le jeu a ce charme un peu vicieux des roguelikes : tu avances, tu ramasses tes reliques, tu combines tes tomes et tes parchemins, tu te sens devenir puissant et là… bam, un boss arrive et te ramène sur terre. Les 22 gros vilains qui gardent les étages n’ont rien de gentil, et chacun a son style qui te force à changer ta façon de jouer. La première fois que j’en ai battu un, j’ai sauté de mon canapé comme si j’avais gagné un vrai tournoi. Et puis, évidemment, j’ai perdu juste après, histoire de redescendre.

Ce qui m’a surpris, c’est la personnalité des quatre sorciers jouables. Tu crois que c’est juste une histoire de statistiques différentes, mais non, chacun a son caractère et sa petite folie. Certains se débrouillent bien avec le feu, d’autres misent sur la glace ou l’électricité, et toi, tu dois jongler avec leurs forces et leurs faiblesses. Sur PS5, les vibrations de la manette ajoutent un vrai plus : quand tu balances un sort trop puissant, la DualSense tremble comme si elle te disait “t’es sûr que tu contrôles encore ce bazar ?”.

Les donjons générés aléatoirement donnent une rejouabilité énorme. Un run ne ressemble jamais au précédent, tu découvres de nouvelles reliques ou des synergies imprévues, et parfois ça passe crème, parfois ça finit en catastrophe. Mais c’est ce qui rend chaque tentative excitante, tu ne sais jamais à quoi t’attendre. Et puis il y a cette petite dimension narrative, avec les dialogues et les choix vis-à-vis des autres sorciers. Selon ta façon d’agir, tu peux débloquer différentes fins, et ça m’a vraiment donné envie d’y retourner encore et encore pour voir toutes les variantes.

Visuellement, le jeu mise sur un style coloré, un peu cartoon, mais qui colle bien à l’ambiance. On sent que le ton n’est pas ultra sérieux, même si les combats, eux, ne te font aucun cadeau. Le mélange humour et difficulté marche étonnamment bien, et c’est rare que je sourie en me faisant exploser par un boss. Mais là, le décalage fonctionne et rend les défaites moins frustrantes.

Côté musique et ambiance sonore, c’est efficace. Les donjons ont chacun leur identité, et les bruitages magiques donnent vraiment de la pêche. Mention spéciale aux petites phrases ou détails qui renforcent le côté absurde de ta condition d’apprenti sorcier, ça m’a souvent décroché un rire nerveux entre deux morts.

Ce que je retiens surtout, c’est ce sentiment de progression. Tu pars faible, maladroit, et au fil des reliques et des sorts, tu deviens une vraie machine de guerre. Jusqu’au moment où tu te prends une baffe monumentale, bien sûr. Mais même quand tu échoues, tu n’as pas l’impression d’avoir perdu ton temps, tu as appris quelque chose, testé une nouvelle combinaison, et tu es déjà tenté de relancer une partie.

Folly Of The Wizards sur PS5 m’a donné exactement ce que j’attends d’un roguelike : des runs variés, de l’humour, de la difficulté et cette envie irrépressible de dire “allez, juste une dernière partie”. C’est le genre de jeu qui ne pardonne pas, mais qui sait se faire aimer. Et si tu cherches une expérience magique, un peu chaotique mais franchement fun, celui-là mérite clairement une place dans ta bibliothèque.

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