Il y a des jeux qui débarquent un peu par surprise, et EDENS ZERO en fait partie. Adapté du manga de Hiro Mashima, qu’on connaît déjà pour Fairy Tail, il propose une aventure spatiale où l’on suit Shiki et son équipage dans un mélange d’action, d’exploration et de combats bien rythmés. Quand on lance la partie, on comprend vite que ce n’est pas un simple copier-coller de l’anime, mais une vraie expérience pensée pour les joueurs, avec de nouveaux scénarios qui viennent enrichir l’univers.

Dès les premiers pas sur Blue Garden, la planète qui sert un peu de hub au début, on sent l’envie du jeu de nous laisser respirer. Les décors sont colorés, vivants, et les PNJ ont chacun leur petite mission à confier. Ça ne révolutionne pas le genre, mais il y a une générosité qui donne envie de flâner. On se surprend à enchaîner les quêtes secondaires, pas forcément parce qu’elles sont toutes originales, mais parce que l’ambiance donne ce petit goût d’aventure intergalactique façon shōnen.

Le système de combat, lui, a clairement été bossé pour être nerveux. Les attaques à l’Ether Gear claquent, on jongle entre combos au corps-à-corps et attaques à distance, et l’Overboost transforme parfois un duel banal en véritable festival de coups spéciaux. C’est dynamique, parfois un peu chaotique quand l’écran se remplit d’effets, mais ça colle bien à l’esprit du manga qui n’a jamais fait dans la retenue. On sent aussi que chaque personnage a été pensé pour jouer différemment, ce qui évite de s’ennuyer.

Là où j’ai accroché, c’est dans la personnalisation. Le jeu regorge d’équipements à débloquer, et Konami a eu la bonne idée de laisser modifier l’apparence sans impacter les stats. Résultat, tu peux équiper ton perso pour l’efficacité tout en lui donnant un look qui colle à ton style. Et quand on voit que le jeu propose plus de 700 pièces différentes, on comprend vite que ça va devenir un terrain de jeu à part entière pour ceux qui aiment bidouiller leur avatar.

L’Edens Zero, le vaisseau, sert de base et c’est peut-être ce que j’ai préféré. On ne fait pas que voyager, on y retourne régulièrement pour se poser, cuisiner, gérer l’équipage et même s’amuser avec des mini-jeux. Ça casse le rythme et ça donne ce sentiment d’avoir une maison volante. Entre deux planètes à explorer, ça devient presque une pause bienvenue avant de replonger dans l’action.

Côté contenu, on est servi. Il y a des quêtes principales, des quêtes de guilde pour grimper en rang, et même des épisodes annexes qui développent des personnages ou des planètes entières. Certains pourront dire que ça fait un peu “checklist”, mais honnêtement, j’ai trouvé que ça tenait bien la route. Et puis il y a les histoires inédites écrites spécialement par Mashima, qui donnent vraiment l’impression que ce jeu fait partie de la grande aventure EDENS ZERO.

Évidemment, tout n’est pas parfait. La caméra fait parfois des siennes, surtout en plein combat, et certaines quêtes secondaires tombent dans le classique “va chercher trois objets, reviens”. Mais au final, le plaisir de jeu est bien là, et c’est ce qui compte. Le fait que la communauté Steam l’ait accueilli très positivement montre que je ne suis pas le seul à m’être laissé embarquer.

 EDENS ZERO est une adaptation réussie qui dépasse le simple fan service. C’est un vrai action-RPG généreux, accessible, et suffisamment riche pour accrocher aussi bien les amateurs du manga que les joueurs qui n’y connaissent rien. Ce n’est pas le jeu qui va révolutionner le genre, mais c’est celui qui t’embarque avec le sourire, comme une bonne série qu’on a envie de revisionner !