Quand j’ai découvert Bus Flipper Renovator Simulator, je me suis dit qu’on touchait là à une idée assez folle mais irrésistible, celle de transformer des carcasses de bus abandonnés en véritables petites pépites roulantes. On n’est pas dans le tuning façon Fast & Furious, plutôt dans le bricolage zen où chaque boulon resserré et chaque vitre remplacée donnent la satisfaction étrange mais bien réelle d’avoir redonné vie à quelque chose que le temps avait condamné. C’est ce côté relaxant, limite méditatif, qui m’a accroché dès les premières minutes de jeu.
On démarre souvent par un bus tout cabossé, sale, avec de la rouille qui ronge la carrosserie. Le premier réflexe, c’est de nettoyer, frotter, enlever les saletés, bref passer par une phase qui rappelle les jeux de rénovation type House Flipper, mais sur roues. Puis vient le moment le plus sympa : rénover l’intérieur, poser des fauteuils confortables, repeindre les murs, choisir un sol original, parfois ajouter des décorations qui changent tout. Le jeu propose de laisser libre cours à l’imagination, et même si certaines options paraissent limitées, on prend plaisir à bricoler et à tester des styles très différents.
Une fois l’engin remis en état, il faut le revendre. Et c’est là que le jeu joue la carte du marchand de tapis, avec des négociations parfois un peu absurdes. J’avoue que j’aurais aimé plus de finesse dans ce système, car souvent on a l’impression que le prix final sort d’un chapeau plutôt que d’une logique basée sur notre travail. Mais malgré ça, la mécanique de progression fonctionne : acheter, réparer, améliorer, revendre, puis repartir sur un autre véhicule. On sent la boucle addictive qui pousse à relancer une partie juste pour voir le prochain bus à sauver.
Techniquement, le jeu s’en sort plutôt bien. Les modèles de véhicules sont assez détaillés et l’ambiance visuelle donne envie de passer du temps sur chaque rénovation. Pas de fioritures inutiles, juste ce qu’il faut pour plaire à l’œil et rester fluide, même sur une machine moyenne. On ressent un vrai soin dans le design et, pour un jeu indépendant, c’est déjà une petite réussite. Les développeurs ont d’ailleurs montré qu’ils suivaient leur projet de près, avec des patchs réguliers, de nouveaux bus ajoutés et une écoute de la communauté qui inspire confiance.
Ce n’est pas un simulateur qu’on lance pour des sessions compétitives ou nerveuses, mais pour se poser, décompresser, bricoler tranquillement et voir le fruit de son travail prendre forme. Et ça, mine de rien, ça fait du bien dans un paysage vidéoludique souvent saturé d’adrénaline.
Bus Flipper Renovator Simulator n’est pas un jeu parfait, il reste encore un peu brut, mais il a ce charme rare des expériences qui ne courent pas après la mode et qui s’assument dans leur originalité. Si vous aimez les simulateurs relaxants et que vous prenez du plaisir à donner une seconde vie à des objets oubliés, vous y trouverez un vrai moment de détente. Pour ma part, je ne pensais pas accrocher à l’idée de retaper des bus, et pourtant, je me surprends encore à relancer le jeu juste pour voir jusqu’où je peux pousser mes rénovations. Comme quoi, même dans les garages virtuels les plus improbables, il y a toujours une surprise qui attend.
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