Quand on pense à un jeu vidéo, on imagine des épées magiques, des fusils futuristes ou des combos spectaculaires. Mais parfois, un studio décide de prendre le contrepied total et de nous dire : « Et si on faisait un jeu où… tu nettoies des crottes de monstres ? ». Et voilà comment naît Monster Mop Up, une simulation complètement barrée qui mélange peluches mignonnes, chaos scatologique et balai magique. Oui, c’est étrange, mais c’est exactement ce qui en fait son charme.
Dans ce jeu, on incarne un agent tout neuf du Ministère de la Discrétion Monstrueuse, une organisation dont la mission est de garder secrète l’existence des Ragamuffins. Ces petites bestioles poilues sont mignonnes comme des peluches vivantes, mais elles ont un sérieux problème : dès qu’elles paniquent, elles lâchent des poops comme si elles étaient en compétition olympique. Résultat, votre job n’est pas juste de les capturer, mais surtout de faire disparaître toutes les preuves de leur passage… y compris les « cadeaux » qu’elles laissent derrière elles.
Heureusement, vous n’êtes pas seul dans cette mission. Vous disposez de tout un arsenal d’outils de nettoyage qui évoluent au fil du jeu. Au début, c’est la bonne vieille serpillière avec son seau d’eau, ambiance ménage du dimanche matin. Puis arrivent les gadgets plus fun, comme l’aspirateur qui avale les poops avec un enthousiasme suspect, au point que vous pouvez parfois les recracher n’importe où par accident. C’est à la fois pratique et chaotique, surtout quand vous testez ça en coop avec un ami… et que le salon se transforme en champ de bataille de crottes volantes.
Ce qui rend Monster Mop Up addictif, c’est aussi le système de progression. Chaque mission terminée rapporte de l’argent que vous pouvez utiliser pour améliorer vos outils, mais aussi pour personnaliser votre petite maison. Et attention, on ne parle pas d’un simple tapis et de deux chaises : il y a plus de 150 objets de déco pour faire de votre base un vrai cocon digne d’une star du ménage interdimensionnel. C’est un peu comme Animal Crossing… sauf que vos voisins sont des monstres et que vos journées commencent par ramasser des poops.
Alors, est-ce que tout est parfait ? Pas vraiment. Le jeu a ses faiblesses, et elles se remarquent vite, surtout en multijoueur. Bugs visuels, objets qui disparaissent, succès qui ne se débloquent pas… parfois on a l’impression que le jeu a autant besoin d’un patch que vos missions ont besoin d’un balai. Et puis, soyons honnêtes, le gameplay peut devenir répétitif à la longue : sauver monstre, nettoyer poops, rincer serpillière, recommencer. On se prend parfois à rêver d’un peu plus de variété dans les missions.
Malgré ça, il y a quelque chose de relaxant à jouer à Monster Mop Up. Peut-être parce qu’on ne se bat pas pour sauver le monde, mais juste pour sauver la moquette d’un appartement virtuel. Peut-être aussi parce que les Ragamuffins sont tellement adorables qu’on leur pardonne leurs… débordements. Et puis, avouons-le, il y a une vraie satisfaction à voir une pièce immaculée après l’avoir transformée en zone de nettoyage intensif.
Monster Mop Up est un de ces jeux étranges qu’on n’attend pas mais qu’on a plaisir à découvrir. Loufoque, mignon et parfois frustrant, il fait partie de ces expériences qui ne cherchent pas à révolutionner le jeu vidéo, mais qui assument à fond leur concept délirant. Si vous aimez les jeux cosy un peu absurdes, ou si vous avez toujours rêvé de devenir le Picasso de la serpillière, ce petit titre mérite clairement sa place dans votre bibliothèque Steam.
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