Quand on parle de stratégie en temps réel, il y a toujours quelques noms qui reviennent, et Dawn of War fait partie de cette élite. Sorti à l’origine en 2004, il a marqué les joueurs avec ses batailles brutales et son ambiance Warhammer 40k où tout est sombre, métallique et couvert de crânes. Aujourd’hui, la Definitive Edition débarque comme une sorte de potion de jouvence : graphismes revus, caméra plus libre, compatibilité 64 bits, bref un jeu pensé pour tourner sans caprices sur nos machines modernes. Pour moi qui ai toujours aimé revoir mes classiques, c’est un peu comme redécouvrir un vieux bouquin culte mais imprimé sur du papier glacé.

Ce qui saute aux yeux dès le lancement, c’est le petit coup de polish graphique. On n’est pas dans un remake total, attention, mais les textures sont plus nettes, les ombres font enfin honneur aux armures rutilantes des Space Marines, et surtout la caméra permet de mieux profiter des champs de bataille. C’est pratique, surtout quand les Orks débarquent par paquets de douze en hurlant. J’avoue que je me suis surpris à zoomer rien que pour admirer mes unités fracasser celles de l’ennemi, un détail que je ne pouvais pas vraiment savourer à l’époque.

Mais parlons contenu, parce que là on est servi. La Definitive Edition regroupe le jeu de base et toutes ses extensions, soit neuf factions jouables. Entre les Space Marines au style carré, les Eldars élégants, les Orks complètement déjantés ou encore les Necrons sortis de leur tombe, il y a vraiment de quoi trouver sa petite armée de cœur. Et puis surtout, les campagnes sont toutes là : l’histoire des Blood Ravens dans Dawn of War, la guerre désespérée de Winter Assault, la carte stratégique de Dark Crusade et enfin l’énorme Soulstorm avec ses neuf armées. C’est comme un buffet à volonté pour stratèges.

Niveau durée de vie, on est loin du petit apéro vidéoludique. La campagne originale se boucle en une dizaine d’heures, Winter Assault ajoute encore une bonne dizaine, puis vient Dark Crusade qui explose le compteur avec ses vingt-cinq heures grâce à sa progression libre, et Soulstorm qui en demande facilement autant. Résultat : plus de soixante-dix heures de contenu solo, sans compter les skirmishs et le multijoueur. Et si tu es du genre à refaire les campagnes avec différentes factions, tu peux carrément doubler ce chiffre. Clairement, on ne se fait pas arnaquer sur le temps passé à cliquer comme un forcené.

Autre point à noter, le jeu a été pensé pour durer encore un moment. Relic a inclus un Mod Manager intégré, ce qui rend le bricolage beaucoup plus simple. Du coup, entre les campagnes officielles et les créations de la communauté, on peut imaginer le jeu continuer à vivre pendant des années. Évidemment, il reste quelques bugs par-ci par-là, mais les développeurs patchent régulièrement, et pour l’instant ça tient plutôt bien la route.

Dawn of War – Definitive Edition, ce n’est pas juste un petit lifting nostalgique, c’est une véritable porte d’entrée vers l’un des RTS les plus emblématiques de sa génération. Si tu as connu le jeu original, c’est comme retrouver un vieil ami qui a pris une douche et mis un costume propre. Et si tu débarques sans rien connaître de Warhammer 40k, tu tombes sur un jeu riche, nerveux, et suffisamment solide pour te captiver pendant des dizaines d’heures. Perso, je trouve que c’est le genre de retour qui fait plaisir, parce qu’il respecte le passé tout en restant jouable aujourd’hui.

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