Fruitbus, au premier regard, c’est un petit jeu tout mignon avec son foodtruck végétarien perdu dans un monde façon Ghibli version “festival du légume enchanté”. On y pilote un vieux bus rétro qui fait tout : cuisine mobile, maison roulante et meilleur ami à moteur. On démarre avec trois bouts de bois, une plaque de cuisson et beaucoup d’amour pour la patate sautée, et on part nourrir des créatures aussi étranges qu’adorables. Ambiance zen garantie : pas de combats, pas de stress, juste des betteraves heureuses et des navets en quête d’affection culinaire.
Le gameplay repose sur un équilibre simple et addictif entre cuisine improvisée, exploration tranquille et dialogues savoureux avec les habitants du coin. Chaque ingrédient est modélisé avec soin, chaque plat préparé prend forme dans l’assiette selon notre inspiration du moment, et il n’y a pas le moindre timer pour nous faire transpirer. Pas de clients râleurs, pas de stress de performance — juste vous, votre couteau, votre plaque chauffante et votre passion pour la cuisine lunaire. L’ambiance ? Plus relaxante qu’un smoothie mangue-camomille en plein été.
L’exploration se fait à bord du bus, qu’on peut améliorer et décorer à sa guise, entre l’atelier de camping-car custom et la rôtisserie mobile de rêve. On découvre des îles colorées, on débloque de nouveaux chemins en nourrissant les autochtones, et on installe des cuisines de secours à droite à gauche comme un grand chef en tournée. Le bus devient un petit nid douillet ambulant, qu’on équipe de frigos géants, de planches à découper de luxe et d’autocollants de fruits heureux. Le tout dans une logique de progression tranquille, à la cool, sans crafting ultra-punitif ni farm à rallonge.
Visuellement, le jeu est un bonbon : fluide, coloré, vivant, avec une interface simple mais efficace. L’univers est doux, peuplé de personnages aussi attachants qu’absurdes — écureuil philosophe, blob amateur de fermentation, vache rêveuse d’omelettes — et chaque rencontre ajoute une touche de tendresse et de poésie à l’ensemble. On avance sans contrainte, porté par une bande-son apaisante et une atmosphère bienveillante qui récompense l’expérimentation plus que la performance. C’est un jeu qui vous dit “vas-y, cuisine n’importe quoi, et on verra bien ce que ça donne”.
Alors oui, on sent que c’est encore en accès anticipé : un peu de vide ici, une IA étrange là, et des fonctionnalités encore en cuisson. Mais franchement, ça a déjà plus de personnalité que bien des jeux finis et fades. Fruitbus, c’est une bouffée d’air frais, une invitation à ralentir, à cuisiner avec le cœur et à faire des rencontres improbables à bord d’un bus qui ronronne doucement au milieu des légumes. C’est tendre, drôle, décalé — et si vous cherchez un petit coin de paix vidéoludique, c’est probablement votre prochaine escale.
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