Dès l’écran titre, Architect Life me susurre : “Pas besoin de nourrir tes Sims ici, juste construire”. Et moi, grand rêveur de maisons utopiques mais fâché avec les sanitaires virtuels, je me dis banco. C’est un jeu de simulation, oui, mais au lieu de gérer des barres de faim et de fun, ici, on gère des murs, des fenêtres, et des carreaux de cuisine. Si t’as toujours voulu devenir architecte sans passer par les 7 années d’études, c’est ton moment.
Le jeu te propose deux modes : un mode Carrière où tu réponds à des commandes, et un mode Libre où tu fais ce que tu veux. Devine lequel j’ai préféré ? En Carrière, on me dit “fais une maison à budget limité avec deux chambres et une cuisine ouverte”. Très bien, mais dès que je veux être créatif — genre mettre une mezzanine de luxe dans un 25m² — le jeu me tape sur les doigts. En revanche, en mode Libre, là… c’est mon terrain de jeu. J’ai construit un studio en forme de guitare, puis une maison octogonale sans toit parce que “open space forever”, ok ?
Côté interface, le jeu alterne entre vue 2D (le plan) et 3D (le rendu). Sur le papier, c’est royal. En pratique, c’est un peu comme faire du yoga avec un casque de réalité virtuelle : tu peux le faire, mais parfois ça donne des résultats inattendus. Le plan te permet de dessiner au millimètre, le jeu calcule automatiquement les surfaces, les angles, les coûts. C’est propre. Sauf que tu passes en 3D, et tout à coup, ta porte n’est plus au bon endroit, ta fenêtre flotte dans le vide, et ton magnifique plan de travail semble… léviter.
Mais ne soyons pas trop durs : pour un jeu de niche, Architect Life a un charme indéniable. Tu sens qu’il est fait avec passion. Tu sens aussi qu’il a été fait avec un budget un peu plus serré qu’un vrai projet de construction. Les objets sont limités, et niveau décoration, on est plus IKEA 2008 que Pinterest 2025. Si tu rêves de poser un mur végétal dans une salle de bain scandinave, tu risques de devoir te contenter de rideaux bleus et d’un tapis un peu pixelisé.
Et puis, parlons des placements. Placer une porte ? Facile. Aligner trois fenêtres avec amour et précision ? Prépare-toi à suer. Le jeu adore troller les perfectionnistes. Tu veux centrer ton canapé pile-poil sous ta grande baie vitrée ? Bonne chance, architecte.
Mais malgré tout ça, je dois dire que j’ai passé un bon moment. Il y a quelque chose de profondément relaxant à concevoir des espaces sans contrainte humaine. Pas de Sim en colère, pas de feu de friteuse, juste moi, ma souris, et l’envie de bâtir un duplex avec un salon suspendu. C’est zen. C’est imparfait, oui, mais ça a ce côté “bac à sable de rêve” qui fait qu’on y revient.
Alors oui, il y a des bugs, oui, le catalogue d’objets est limité, et non, ce n’est pas encore le concurrent ultime des Sims version architecte. Mais si tu veux construire, juste construire, en paix, Architect Life a quelque chose d’unique. Une vibe de projet passion, un peu bancal, mais sincère.
Architect Life, c’est un jeu qui n’essaie pas de tout faire. Il te laisse les clefs du chantier et te dit : “Fais-toi plaisir”. Si tu es du genre à passer 2h à refaire une salle de bain dans The Sims, tu vas kiffer. Si tu veux des défis plus profonds ou une simulation ultra réaliste, passe ton chemin (ou attends un patch). Pour ma part ? J’y retourne, j’ai une véranda en verre fumé à ajouter à ma cabane en spirale.
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