Dès l’instant où ton personnage débarque dans God of Weapons, les bras chargés d’un balai, d’un yo-yo maudit ou d’un sabre laser d’occasion, tu sens que tu n’es pas là pour rigoler. Ou plutôt si, mais pas comme un touriste. Parce qu’ici, ça défouraille sec dans des donjons générés aléatoirement, où chaque étage est un joyeux chaos organisé, façon roguelite qui a pris trop de café et pas assez de repos.

Tu avances, tu tapes, tu lootes, tu continues. Sauf que, contrairement à un Vampire Survivors où ton perso est aussi expressif qu’un poireau, ici tu gères ton inventaire à la Tetris. Tu places tes armes à la main, tu les upgrades, tu fais des choix douloureux, comme sacrifier ta pelle épique pour une hache qui fait des étincelles. Parce que oui : ton sac à dos est ton arsenal, ton espace de build, ton champ de bataille miniature.

Chaque arme attaque selon sa position, ses stats, son humeur du jour peut-être. Et très vite, tu te retrouves à faire du feng shui mortel, à réorganiser ton bazar toutes les deux manches pour optimiser ta puissance de feu, tout en priant pour looter une relique rare qui booste ton build de haches qui rebondissent, ou ton build de casseroles explosives. Car God of Weapons ne fait pas dans la dentelle : il fait dans l’absurde efficace.

Visuellement, c’est propre, stylisé, sans chercher la claque graphique, mais avec ce petit côté sobrement classe qui fait que tu repères tout d’un coup d’œil — y compris les projectiles qui viennent mettre fin à ta run alors que tu étais enfin à deux doigts de finir le dernier étage. Ce qui, évidemment, ne t’empêche pas de relancer direct une nouvelle partie, en mode “bon allez, une dernière et j’arrête”… sauf que tu mens. On le sait tous.

La boucle de gameplay est simple, mais addictive. Le plaisir vient autant du loot que de cette micro-gestion ultra satisfaisante, qui transforme chaque pause entre deux vagues en mini-jeu de puzzle sanglant. Et même si la progression est parfois un poil lente, ou que certaines builds dominent un peu trop le game, tu t’en fiches : parce que tu es déjà en train d’assembler ton prochain chef-d’œuvre de sac à dos meurtrier.

God of Weapons, c’est un cocktail bien dosé de roguelite nerveux, de gestion stratégique à la sauce sac à dos, et de fun immédiat avec un petit grain de folie dans l’arsenal.