Afterlove EP débarque sur PS5 comme une lettre d’amour musicale et mélancolique, un peu comme si un visual novel indé avait décidé de prendre une guitare et de chanter ses regrets sous la pluie de Jakarta.
Ici, on incarne Rama, un jeune musicien qui tente de reprendre pied après la mort de sa petite amie Cinta, et c’est là que le jeu nous cueille direct, car tout est baigné dans une ambiance douce-amère, entre souvenirs douloureux, dialogues intimes et choix de vie à faire alors qu’on est paumé, triste et peut-être amoureux à nouveau.
Visuellement, c’est un délice de style crayonné, entre carnet de croquis et bande dessinée indonésienne, avec des animations simples mais expressives, qui donnent du poids à chaque regard et à chaque geste.
Côté gameplay, on est dans du très chill : des choix de dialogue, un peu d’exploration, quelques morceaux à jouer à la guitare façon mini-jeu rythmique, et c’est pas bien difficile, mais c’est jamais l’objectif, parce que le cœur du jeu, c’est l’émotion, la narration, cette manière qu’a Rama de parler avec ses potes, de repenser à Cinta, de composer de la musique et peut-être de retrouver un sens à tout ça.
La bande-son, elle, est un petit bijou d’indie pop indonésienne, signée par le groupe L’alphalpha, et franchement, si tu es sensible aux mélodies planantes qui caressent l’âme et te serrent un peu la gorge sans crier gare, prépare-toi à te faire emporter.
Alors oui, c’est court, ça se boucle en quelques heures, ça ne réinvente pas le genre, et certains choix n’ont pas un impact fou, mais ce serait comme reprocher à un journal intime de ne pas être un roman épique, parce que ce qu’Afterlove EP propose, c’est une bulle de sincérité, une pause dans le vacarme, une lettre jamais envoyée qu’on découvre un soir de spleen avec un thé chaud et un cœur un peu fendu.
C’est doux, c’est personnel, c’est imparfait mais touchant, et si tu as aimé Florence, Coffee Talk ou juste l’idée de poser la manette pour écouter quelqu’un pleurer en musique, alors ce petit EP interactif mérite que tu prennes le temps de l’écouter jusqu’au bout.
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