C’est un peu irréel de le dire, mais Final Fantasy XVI est enfin jouable sur Xbox Series, et rien que ça, c’est déjà une petite victoire pour les fans de la licence qui n’avaient pas de PS5 ou qui avaient décidé de rester fidèles à leur fidèle machine verte. Après des mois d’attente, quelques rumeurs bien appuyées, et une communication façon Square Enix (comprendre : un mélange de mystère, de trailers épiques et de silences radio), voilà que Clive Rosfield et son monde médiéval dark fantasy déboulent à toute allure sur la console de Microsoft, prêt à prouver que ce FF n’a pas besoin de tour par tour pour te décrocher la mâchoire.

Première chose à savoir : FF16, c’est l’action-RPG qui assume à fond son virage God of Waresque, avec des combats spectaculaires, un système ultra nerveux signé Ryota Suzuki (ex-Devil May Cry, et ça se sent dès la première roulade), et une narration ultra sérieuse façon série HBO médiévale sous amphètes. Oublie les classes de mage, les jobs qui se débloquent dans un village champignon ou les mini-jeux de pêche relaxants, ici on parle vengeance, trahison, effondrement politique, pouvoirs de Primordiaux capables de vitrifier une montagne et personnages qui en bavent tous plus que Jon Snow en hiver.

Mais alors, la version Xbox, elle tient la route ? Et la réponse est franchement oui, avec un portage techniquement solide, un framerate stable en mode performance qui fait le taf (même si comme sur PS5, il faudra pas coller son nez à l’écran pour checker les détails dans les cheveux de Clive sinon tu vas voir quelques artefacts danser la lambada), et surtout un temps de chargement qui frôle l’inexistant grâce au SSD de la Series. En fait, si on t’avait mis la manette dans les mains sans te dire sur quelle plateforme tu jouais, tu l’aurais peut-être même pas deviné, et c’est clairement un compliment.

La vraie star, cela dit, c’est le rythme du jeu, avec une première moitié très linéaire mais rythmée comme une tragédie grecque turbo, puis une seconde partie qui se détend un peu pour offrir des zones semi-ouvertes, des quêtes annexes mieux écrites qu’on ne l’imagine et des boss fights dantesques dignes d’un film Marvel version fantasy noire. Et Clive, ce Clive, qui passe du rôle de gentil petit frère à celui de guerrier torturé avec un charisme de héros de manga adulte, il porte le jeu sur ses épaules avec une telle intensité qu’on en oublie presque que c’est un FF où on peut pas changer d’équipe ou mixer des classes.

Alors oui, on pourra chipoter sur les quêtes FedEx du début, sur certains PNJ qui ont moins de texture faciale qu’une patate cuite à l’eau, ou sur le fait que le jeu se prend parfois un poil trop au sérieux (avec un lore tellement dense qu’on pourrait en faire un bac L spécial Valisthéa), mais franchement, FF16 sur Xbox, c’est une vraie réussite, un bijou narratif et visuel qui réussit à réinventer la série sans la trahir. Et pour une franchise qui fêtait ses 35 ans l’an dernier, c’est plutôt la classe, non ?

CATEGORIES

Jeux Vidéo|Test

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *